cimetiére narzull

Elle le regarda et rit en détournant la tête.

-Mais non! Vous n'êtes pas un monstre! Et même si vous l'étiez, je n'aurais pas trop de problèmes avec ça. Un monstre doté d'une aussi grande galanterie... il faut en profiter, non?

Et elle se tut, marchant toujours à ses côtés et regardant le sol devant elle pour ne pas marcher dans des flaques de boues trop creuses.

* Ils s'approchaient de plus en plus de son manoir, mais la température n'était pas clémente et sa peau commençait à bleuir... Il accéléra le pas, voyant bien que même s'il était plus solide qu'un mage, il ne tolèrerait pas ce froid si longtemps. À l'horizon de profilait un bâtiment de bonne envergure, il possédait 2 étages et semblait avoir une bonne douzaine de pièces. À son entrée, une arche de vignes couvrait presque entièrement la porte sans toutefois couvrir une autre partie du bâtiment. Il s'adressa à Zolena d'un ton tout aussi amical qu'elle avait elle-même employé à son égard. *

Nous y voilà. Ma demeure! Elle ne me semble pas avoir plus changé qu'il faut...

Elle leva les yeux et admira le grand batiment. Elle avait déjà passé près mais jamais assez pour s'y attarder réellement.
C'est losqu'il accéléra le pas qu'elle remarqua qu'il avait l'air d'avoir réellement froid. Elle se régla sur ce nouveau rythme de marche de bonne volonté et répondit:

-Mais à quoi vous vous attendiez donc? Vous n'avez été absent que 2 semaines pourtant! Puis parlant surtout à elle même Cette demeure est vraiment belle...

Vous savez, avec les créatures qui rôdent dans le coin, il faut s'attendre à tout! Voyez-vous, cette maison est une des rares choses que j'ai acquis par le vrai travail, le reste par le plaisir.

* Il lui lança un regard complice. *

Faîtes moi le plaisir d'entrer...

* Il s'approchait de la voûte de plantes, en souleva un pan puis ouvrit un panneau du mur, une toute petite trappe, et il tourna une petite manivelle. Il se recula et quelques secondes plus tard, la porte s'ouvrit, un homme pas très grand au dos voûté sur lequel tronait une énorme bosse. Il se pencha le plus que sa santé le laissait (et même plus) et leur fit signe de rentrer. Un peu plus loin, on pouvait apperçevoir un homme d'un âge avançé, habillé un peu plus élégamment que le bossu en loques. Il tenait un plateau de fer avec quelques pièces de viande salée et des biscuits d'avoine. *

Zolena regardait patout autour d'elle : elle ne voulait manquer quelque détail qui soit. Dès qu'ils furent entrées dans la demeure, elle se pressa de retirer le chandail d'emprunt et le tendit à son propriétaire légitime. Son regard se porta alors sur les deux valets.

- J'ai l'impression qu'ils s'attendaient à votre arrivée, observa-t-elle.

* Il lui sourit, remit le chandail au plus vieux de ses laquais et dit: *

Je leur ai appris à êtres TOUJOURS prèt à tout... il y a donc très certainement une chambre pour vous de prète...

* il tourna la tête vers le plafond*

TU M'ENTENDS??

* On put voir arriver, descendant difficilement les escaliers, un homme sans jambes qui se posta sur le palier au centre de l'escalier et qui dit: *

Je vous ai vus de la fenêtre, maître. Vos chambres sont donc prètes.

* Puis il remonta les après avoir fait un signe respectueux de la tête... il n'avait pas de jambes pour faire une révérence. Xanatas Il fit un énorme sourire et lui dit, comme s'il essayait de s'expliquer: *

Il n'a rien à faire de ses journées, alors il guette...

Elle n'en revenait pas.

-Il a guetter pendant tout le temps qu'à duré votre absence?

Puis, sans attendre la réponse de Xanatas, comme si ça n'avait aucune importance, elle sourit à son tour, se tourna vers lui et lui dit d'un ton assez familier

-Alors vous vous décidez à me faire visiter ou non ?

* Sur un ton un peu plus retenu et impersonnel qu'elle avait utilisé, comme si il la reprenait, il dit: *

Bien sur très chère, je m'en serais ravi.

* Il lui fit signe de le suivre alors qu'il avançait droit vers la pièce du fond. Rendus devant, il ouvrit la porte et ils furent face à une pièce de couleur bourgogne où reposait quelques sièges et un jeu d'échecs. À une extrémité de la pièce se trouvait un grand meuble, semblable à un garderobe mais, si on regardait bien, c'était un meuble qui en recouvrait le mur complet. Il s'en approcha et l'ouvrit, lui laissant voir des centaines d'armes empilées, les unes semblables entre-elles, d'autres très exotiques. L'une d'entre elles était une copie parfaite de celle de Desthaross, une autre celle d'Aramil, d'Emrys, d'Artémisia, de Charles et, au dessus de cet amoncellement d'armes, une dague à la lame rouillée a certains endroits dont le manche, presque entièrement rouge et écailleux, évoquait le sang séché. Avant même qu'elle ne put s'approcher de l'armoire, il la referma et dit: *

Maintenant, quelle pièce voulez-vous visiter?

Zolena regarda le contenu de l'armoire avec étonnement : ce n'est pas tous les jours qu'elle pouvait voir une si grande quantité d'armes rassemblées au même endroit. Losrqu'il lui demanda quelle autre pi;ece elle voulait voir elle lui répondit:

-Hmm.. si cela ne vous ennui pas, j'aimerais bien voir l'endroit où je dormirai cette nuit.

Puis, une question lui vint à l'esprit.

-Mais pourquoi m'avoir montré ceci, cher Xanatas, si je n'ai pu qu'y jeter un rapide coup d'oeil?

* Pris un peu au dépourvu il répondit, cherchant lui-même la raison: *

Car c'est la première pièce qui m'est venu à l'esprit... de plus, si je vous y emmenait, je devais vous laisser jeter un petit coup d'oeil à mes créations... mais pas plus, nous sommes en pleine visite, non?

* Sur les derniers mots, il s'était déjà mis en marche vers l'escalier. Arrivé en haut, il ouvrit la prmière port à sa gauche et attendit l'arrivée de son invitée. *

Ne soyez pas gênée, entrez!

* Fit-il en lui faisant signe de passer devant lui. Avant même qu'elle n'eut le temps de faire un par ou un mouvement, il ajouta: *

Vous aimez?

* À elle s'offrait une grande pièce où un lit plutot simple, avec des moulures très fines où figuraient autant de symboles que d'anges et de démons exitent. À certains endroits, des symboles d'armour, d'autres de crainte, ils semblaient raconter une histoire que seul le créateur ne pourrait jamais raconter. Ce lit était drapé d'une grosse couverture rose-blanche où figuraient les mêmes motifs que le lit, dans me même ordre, enlignés sur une sorte de vague qui tourbillonnait, la répétant à l'infini. d'un côté du lit un bureau avec encre et papier, de l'autre, un garde-robe ouvert semblable à celui plus bas mais lui, où figurait des armes pêle-mêles, était accroché quelques robes qui ne semblaient appartenir à la royauté, pas plus qu'aux paysans. Certaines noires, d'autres blanches, la plupart jaunes ornées d'une brodure couleur d'or. Leur seul commun, elles semblaient être des robes de fête. Au dessus du bureau s'ouvrait une fenêtre et un minuscule balcon de pierre, tout juste bon à y mettre une cage à oiseau ou un pot de fleurs. Il s'avanca vers la fenêtre, passant près d'elle puis s'y accouda, regardant l'extérieur où il faisait déja nuit. La pièce était éclairée par un lustre pendant au dessus du pied du lit. Dans le coin, près de la porte, un petit, très petit poêle à bois, passant au travers du mur, où de l'extérieur, il avait aussi une porte pour le chauffer. Un contenant à grand manche où l'on pouvait mettre des braises et chauffer ainsi le lit sans l'abîmer. Une chandelle, seule dans un candélabre à trois branches attendait d'être allumée par l'hôte, reposant sur la table de nuit. *

Alors elle s'engoufra dans la pièce... et fut sidérée par sa beauté. Elle s'approcha du lit et toucha sa couverture. Puis elle se dirigea vers le garde-robe et examina, éberluée, chacune des robes qu'il contenait. Finalement, elle se tourna brusquement et observa la chambre dans son bel ensemble, puis son regard se porta sur Xanatas, accoudé à la fenêtre. Zolena se dirigea à côté de lui et s'accota dos au mur.

-Cette chambre est...

Elle chercha le mot qui convenait le mieux.

-... magnifique. Réellement magnifique.

Elle avait exprimés ces derniers mots en regardant le lustre qu'elle n'avait pas remarqué jusqu'alors.

* Il laissa voir une mine anxieuse attendant le verdict puis, celui ci venu, il afficha un sourire béant avant de dire: *

Je suis très content qu'elle vous plaise! Une bonne partie de la pièce est faite de mes mains et j'y ai passé des mois... Si vous regardez bien, chaque parcelle de chaque meuble comporte de petites sculptures... même ceci!

*Il souleva le siège qui attendait près du bureau et en montra le desous des pattes. Elles étaient faites d'une petite gravure de rose, aucunement abîmée, le dessous des pattes semblaient n'avoir presque jamais servi. Le banc du siège était fait d'une peau très touffue blanche immaculée. *

Pas rien, hein!

Elle se pencha pour regarder les gravures sur le pied et leva les yeux sur Xanatas avec un regard étonné:

-C'est vraiment vous qui avez fait tout cela? Vous m'impressionnez, Xanatas. Réellement.

Puis, ayant dit cela, elle porta la main èa sa bouche et bailla en détournant la tête. Elle regarda encore la chambre. Tout avait l'air si neuf et innutilisé.

* Ne cédant pas à un faux intéressement de la sorte, il continua, tout sourire: *

Il faut dire que j'ai été travaillant à mes heures... Il n'est pas une si grosse forture sur rien! Hormis les gens qui ont trouvé la mort de ma main, beaucoup ont marchandés de façon honnête. Par contre, j'ai su me jouer d'eux et m'enrichir royalement. Desthaross en est un bel exemple... il a passé tant d'argent dans ma demeure que je l'ai nommé mon fils... ma maison lui appartiens presque! Par contre, il n'en sait rien.

*Il lui fit alors une grimace. *

Sur ces mots, elle sourit. Il s'enrichi en se jouant des marchands, il s'est joué d'elle avec une fausse mort, il s'était joué d'elle une autre fois en faisant semblant de se poignarder la jambe...

-Y a-t-il des gens dont vous ne vous jouez pas?

Elle se dirigea vers le lit et s'assit à son pied en soupirant. Puis, elle regarda Xanatas en souriant toujours et en attendant sa réponse. D'une certaint manière, elle l'invitait à prendre palce près d'elle.

* Ayant reposé la chaise à sa place, il arpenta las pièce, regardant un peu partout puis il la vit s'assoir sur le lit et il en fit de même. Il répondit à la question tout en s'asseyant non loin d'elle. *

Hum... je ne sais pas... peut-être, je n'en suis pas sur. Lorsque je n'étais pas dans la possibilité de le faire, avant mes 5 ans, surement. Mais depuis, la seule personne a ne pas y avoir gouté est mon oncle... et il est le seul, j'en suis sur, finalement. Et vous, des gens dont vous ne vous êtes jamais fait le plaisir d'entourlouper?

* Il parlait de façon très décontractée et intéressée... c'était un domaine qu'il affectionnait particulièment... qui n'aurait pu le deviner! *

Elle refléchi pendant un instant. Y avait-il quelqu'un de qui elle ne s'était pas jouée? Ou bien quelqu'un qui ne le serait pas prochainement?Pas beaucoup, ça s'était certain.

-Je ne crois pas m'être jouée de vous encore et je ne le prévois pas dans l'immédiat, mais si je vous omet, je dois l'avouer, il n'y en a pas beaucoup.

Elle s'était exprimée sur un ton léger et ne l'avait pas quitter des yeux.

* Il se tourna vers elle, souriant à pleine dents puis, versant son regard dans le sien, il répondit: *

Un beau sentiment, non? Il procure l'énergie de marcher contre tout, de conter les pires mensonges, jouer les plus beaux jeux, tout cela en ne blessant réellement personne. Seuls les pires crétins s'encombreraient d'un jeu aussi innofensif, mais ces même se feraient passer les plus gros vols sous le nez sans rien ne voir. Mon père m'a bien montré à marchander, à me montrer convainquant, mais avec le temps, très peu de temps, j'ai trouvé MES moyens pour vendre et ils fonctionnent bien mieux avec moi. Voyez, j'ai pu vendre de la farine à prix d'or, du simple fer comme s'il fut un diamant pur de même taille. Juste à faire valoir ce que l'autre veut entendre et lui laisser le dire lui même, il ne peux alors vous reprocher de l'avoir eu, il l'a fait lui-même!

* Il lui fit une grimace, visiblement fier de ce qu'il avait accompli par le passé. Il gardait par contre un propos d'un ton humble et respectueux... il ne voulait pas paraitre comme une grand-yeule qui clâme haut et fort sa supériorité et ses talens. *

Elle songea à ce qu'elle ressentait losqu'elle se jouait du monde... un merveilleux sentiment de supériorité. Elle adorait. Puis, détourant ses yeux des siens elle répondit en souriant:

-Un merveilleux sentiment, en effet. Vous en sentez vous coupable, quelques fois, d'avoir roulé tous ces gens?

Soudain, une grande fatigue la pris. Si elle s'avait appuyée la tête sur quelque chose, elle se serait endormi aussitot. Elle tenta de ne rien laisser voir de son état et essaye de chasser sa fatigue. Pas question de s'endormir devant son hôte, voyons.

* Encore très souriant, il semblait adorer la conversation, particulièrement le sujet. *

Aucunement, s'ils ne voulaient pas se faire avoir, ils avaient juste à être plus intelligents! De plus, sur un champ de bataille, ils ne m'auraient pas laissés plus de chance que moi en affaires...

* Il se leva, se placa dans le cadre de la porte, se retourna puis dit: *

Nous devrions continuer le tour de ma maison, non? Il vous serait certainement très difficile de trouver le chemin de ma chambre dans le noir de la nuit...

* Il lui fit une grimace puis tourna hors du cadre de porte, suivant le couloir à sa droite. *

L'espace d'une seconde après qu'il fut sortit de la chambre, elle resta immobile. Puis, puisant dans ses réserves d'énergie, elle se précipita hors de la pièce à la suite de Xanatas et, arrivant à sa hauteur, dit:

-Qu'est-ce que vous entendez par là?

Elle s'était exprimée sur un ton légèrement soupçonneux, mais son sourire la trahissait.

* Il tourna son visage vers elle et posa son regard sur le plafond, l'air très faussement innocent tout en continuant à avancer. Il redescendit ensuite ses yeux puis, ouvrant la porte de la pièce du bout du couloir, il posa son regard sur la poitrine de Zolena avec un singulier manque de discrétion. Comme si de rien n'était, il reporta son regard sur sa chambre, y pénétrant, vaste hâvre de paix et bonheur. Il semblait que la pièce avait étée habitée depuis 300 ans tellement le mobilier semblait d'une autre ère totalement. Pour un connaisseur, la pièce serait une réplique parfaite d'une chambre à coucher de l'an 400 du renouveau, 230 ans plus tôt. Les meubles beaucoup moins oeuvrés que la pièce où pourrait loger Zolena ont toute fois des formes très carrées pour certains et très rondes pour d'autres, mettant un immence contraste dans les quelques pièces de mobilier. Le tout passait de l'or au nacre mais, sous le noir de la nuit, les couvertures de son lit démesurément grand et des tapisseries avaient un air de clair de lune, alors que le ciel couvert dépourvu de lune ne laissait rien passer, pas même un son. Le lit était à leur gauche, en plein centre du mur, qui lui était recouvert d'une peinture sombre d'où miroitait, à la lueur de la flamme allumée près de la porte, des éclats blancs, comme le sable au soleil. Sa table de nuit était un tas de parchemins entâmés où quelques vers de poèmes figuraient, tous différents de sens dont on aurait pu en remplir un livre. Au pied de son lit un très gros coffre scellé par une espèce de liquide vert collant et barré d'un cadenas de la taille d'une targe le maintenait solidement fermé. Son garderobe était ouvert et seuls une paire de bottes, un pantalon beige pâle et une veste beige brodée de jaune y dormaient. L'âtre dans le coin au fond à droite était éteint, une grosse buche à peine noircie un peu y était couchée. Sur le sol, une très fine couche de poussière laissait voir une trace qui partait du coffre à la porte, comme si quelqu'un avait été trainé. Sur le bord de la fenêtre, recouverte à demie par des vignes, attendait une cage vide. Tout juste en dessous, le bureau très profond et large, dont la partie où était le siège était faite en une courbe profonde, donc lorsque l'on s'y asseyait, on se sentait entouré du meuble, comme si un trou avait été fait au centre d'une table ronde. Xanatas fit un pas de coté, se heurtant à Zolena puis passa prestement derrière elle, la poussant à l'intérieur sans douceur et claqua la porte à l'aide de son pied. De l'expérieur on pouvait entendre comme un bruit de poutre qui tombe, barrant très certainement la porte. *

Elle remarqua le regard de Xanatas posé sur elle mais ne le laissa pas parraître et se raidi quelque peu. Losqu'il la poussa à l'intérieur de la pièce, elle retint un cri de surprise. Elle fit le tour rapidemenet de la chambre et remarqua le coffre et les traces partant de ce dernier. Malgré la beauté antique de la chambre, la panique commenca à s'installer en elle. Elle ne fit que grandir et s'emparrer totalement d'elle lorsqu'elle entendit la porte se barrer : elle détestait se trouver dans des endroits clos surtout en sachant qu'elle ne pouvait en sortir aisément. Donc, elle se retourna brusquement en localisant une autre sortie, la fenêtre, et par réflexe, dégaina discrètement sa dague. La panique laissait tranquilement place à la colère.

-Je vous prierais de bien vouloir débarrer cette porte.

Elle s'était exprimée en maitrisant parfaitement sa voix, mais on voyait dans ses yeux qu'elle n'était pas calme du tout.