Dans la maison près de l'auberge

Saphyra s'était figée. Elle savait de qui parlait la créature. Elle savait aussi que se battre contre elle ne ferait que la rendre plus excitée encore. Elle posa doucement sa main sur le bras de Christophe pour faire baisser sa lame. Elle le regarda droit dans les yeux, avec un air calme, mais ses yeux exprimaient une autre émotion...de l'inquiétude, de l'angoisse. Elle alla prendre ses bébés dans ses bras.

Alors dis lui que je n'ai nullement besoin d'une gardienne et qu'ils vont très bien.

Elle ramassait ses affaires. Elle voulait partir loin de la créature au plus vite.

Nombre de messages : 88 Date d'inscription : 09/09/2006

La tentative de Saphyra n'eut aucun effet.
Christophe donna un grand coup de pied dans la chaise pour la faire voler dans les airs. Puis, il donna un coup d'épée pour tenter de trancher la créature.

-Tu paieras d'avoir salit le nom de ma mère!

Ack!

Suite à l'excès de colère de Christophe, la petite créature qui désormais révélait deux petites ailes s'était mise à voler dans tous les sens à une vitesse folle comme le ferait un moustique en état d'alerte, allant même se cogner contre les divers murs tellement il n'avait que très peu de contrôle sur son vol. La chaise qui avait été soulevée de terre avec violence avait suffit à déclencher un certain état de panique qui trahissait ses airs hautains. Il finit avec tant bien que mal à se percher au-dessus du mur en s'y aggripant, espérant visiblement être hors de portée. Il ne prit pas beaucoup de temps avant de recracher avec la même attitude désagréable:

Oh, fais pas la vache et toi t'énerves pas pour rien ou je te pisse à la gueule.

Y'a une autre pédale qui devait s'occuper de ce cas là, il est où le petit con? Moi j'dois surveiller qu'un seul couillon, pas deux. C'est lequel le moins débile?

Saphyra couvrit ses enfants de ses bras lorsque la créature se mit à voler en tous sens. Elle avait l'air en colère, mais s'efforçait de rester le plus calme possible.

Il n'est pas là! Cela fait plus d'une lune que je l'ai vu...

Elle aurait voulu expliquer à Christophe de qui il s'agissait...mais c'était tout de même un peu évident. elle lui avait raconté tant de choses...

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Christophe tenta de localiser la créature pendant qu'elle volait dans les airs pour la faucher au vol, mais n'y parvint pas.
Lorsqu'elle se posa, il la fixa du regard, prêt à agir si elle faisait quoi que ce soit.
Il ne comprenait absolument rien de ce que racontait la créature et encore moins ce qu'y répondait Saphyra.
Tout ce qu'il comprenait, c'était que cette bestiole le provoquait.

Voyant qu'il ne comprenait pas, elle décida de lui expliquer sur un ton de voix plutôt faible.

Il ou elle parle d'Alamir...à l'origine, c'était lui qui devait m'assurer une certaine protection...sans grand plaisir, ni de ma part, ni de la sienne, tu peux me croire.

Elle jeta un coup d'oeil à la créature avant de reporter son attention sur son compagnon.

Comme tu peux le voir, il n'a jamais vraiment rempli cette fonction...

Cette dernière phrase, elle l'avait dite assez fort pour que la créature l'entende. S'il y avait une chose que Apolgec devait au moins savoir, c'était cela.

Voyant qu'au sommet du mur, là, au-dessus de tous les autres - Chose qui le rendait fort confortable - Il était de par le fait même inatteignable, il afficha un sourire qui se mariant bien à son air narquois et son regard bien rempli de malices.

J'parle pas de lui, feignasse, j'parle du toccard qui a eu l'idée de s'en prendre à l'un des petits cons qu'on m'a chargé de surveiller.

La petite créature ailée se mit alors à rire ridiculement fort et d'un rire lui aussi agressant.

Il est dans la merde!
Il est dans la merde!

Quand je vais lui rapporter tout ça, l'autre tache va tellement le bousiller!

Il se reprit rapidement de son excès trop exagéré, revenant sur une touche plus désagréable de nouveau.

Bon allez grosse vache, c'est lequel Thalion Elmont?

Ses yeux jaunâtres se baissèrent pour observer les deux enfants tours à tours, dévoilant de grandes dents elles aussi ridiculement trop disproportionnées et surtout... Trop affutées.

La jeune femme ne comprenait pas de qui il parlait. Elle répondit tout de même.

Si tu veux le savoir, dis moi d'abord qui t'envoie. De plus, je ne crois pas que quelqu'un s'en est pris à Thalion...sinon je serais la première avisée.

Son ton de voix était ferme. Même s'il était perché en haut et qu'il était inateignable, elle s'en foutait. Elle voulait seulement comprendre et voulait que la chose utilise des noms plutôt que des qualificatifs.

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Christophe était en train d'étudier comment atteindre cette créature.
En sautant sur le rebord du berceau des bambins, il pourrait possiblement atteindre la créature, mais risquait de renversé les enfants.
Il décida de rester tranquille et d'attendre la suite des choses.

Ses yeux se plissèrent pendant un moment alors qu'il continuait de les observer tous les deux tours à tours, montrant une certaine méfiance.

C'est le Prince des péchés qui m'a supplié de venir faire la gardienne.

On en a pour longtemps ensemble, Baleine, parce que j'ai pas l'intention de quitter le petit morveux des yeux.

...

Et c'est pas la peine de me faire tes yeux de biche.

...

Salope

Sa méfiance vis-à-vis Christophe était haute, il était bien prêt à bondir en cas d'une agressivité nouvelle qui lui viendrait à la tête. Il s'était déjà assez ridiculiser à voleter comme une mouche et foncer dans les murs avant de se poser convenablement, il n'était pas prêt de recommencer à s'auto-blesser l'orgueil.

Le jeune femme sourit sans joie. Elle ramassait ses affaires pour partir, en tenant ses enfants, ce qui n'était pas une tâche facile. Elle jeta un bref regard à la créature.

Tu diras au Prince des péchés qu'une gardienne arrive bien tard et que, si c'est toi qui est supposé la faire, je n'en veux pas. De plus, si tu continues à me lancer des insultes, je te jure que tu vas te retrouver comme trophée de chasse sur ce même mur.

Elle habillait un peu mieux les petits, même s'il faisait relativement chaud dehors.

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Christophe rengaina son épée pour aider Saphyra a ramassé ses choses.
Discrètement, il détacha le cordon qui retenait sa dague.
Il était prêt à bondir, une fois Saphyra et ses enfants en sécurité.

Il y eut une petite touche d'hésitation dans son allure lorsqu'elle remit sur le plancher sa menace et qu'il vit qu'elle ne semblait en avoir grande peur de par l'indifférence qu'elle avait dans son air. Il se déplaca, dignement comme un insecte de par sa "Démarche" pour aller jusqu'à un coin des murs, s'y croyant visiblement plus à l'abris, prêt à bondir à l'extérieur si jamais elle mettait ses menaces à exécution.

T'es marteau ou quoi? Je viens de te dire que j'les quitterais pas des yeux, poufiasse.

...

Et si j'étais trop tard, c'est qu'il serait mort le petit con... Et c'est visiblement pas le cas hein, la planche?

La jeune femme voyait qu'il semblait la prendre un minimum au sérieux. Elle avait fini de rassembler ses affaires et tenait les petits dans ses bras. Elle jeta un regard à Christophe, pour s'assurer qu'il la suivrait, même si cela ne l'inquiétait pas vraiment en fait.

Eh bien, ne les quitte pas des yeux si tu veux! Mais tu vas rester à distance! Je n'ai guère envie de voir ta petite face de demi-portion dans mon champ de vision.

Elle sorti et attendit Christophe sur le pas de la porte. Elle avait sorti subtilement sa dague de ses affaires entre-temps.

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Christophe resta silencieux et sortit avec Saphyra.
Il se demandait si la créature allait avoir la stupidité de les suivre.

La petite créature grogna à l'insulte, visiblement l'orgueil blessé par le commentaire de Saphyra sur sa taille. Le grognement avait tout de ridicule, si ce n'était des dents de rasoir qu'il dévoilait. Il regarde de gauche à droite, quelques fois avant de se replacer sur deux pieds dans une position qui rappelait les gargouilles. Il parla un peu plus fort pour être entendu.

Pauvre tache de catin mal équippée pour la nuit de ... (La phrase continue ainsi, mais le texte est de toute évidence trop vulgaire pour être écrit ici)

T'inquiète, on en a pas fini et j'ai pas l'intention qu'on me voit à côté de toi. J'ai qu'un rapport à aller faire et je te reviens.

Et j'te retrouverai, impossible de te rater vu l'odeur. C'est comme si au moins mille hommes t'avaient passé dessus avant celui-là.

À bientôt, ma chienne.

Le petit démon prit son envol de la même façon, toujours accompagné du bruit d'ailes d'une mouche de sa taille. Il fila à vive allure avant de disparaître dans les boisés qui menaient vers les portails infernaux. Visiblement, rien n'était réellement terminé...

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Christophe était furieux.

-Saleté de vipère à la langue sale.

-Saphyra, je vengerai votre honneur de cette créature qui a osé vous insulter.

-Mais maintenant, je dois partir. J'ai tant à faire. Je vous reviendrai dès que possible, avec un beau présent. Soyez prête a l'accepter.

Le sourire revint sur les lèvres de Christophe.

Le départ de la créature lui rendit sa bonne humeur. Mais lorsque Christophe annonça qu'il repartait déjà, elle sourit un peu, résignée.

D'accord. Je vais rester ici de toute façon, maintenant que la chose est partie. À moins que j'essaye de trouver Kya...

Elle ne se sentait plus à l'abri dans cette maison maintenant. Elle maudit la créature interieurement et alla se rasseoir avec ses petits. Elle voulait qu'il soient en sécurité, mais aussi, il lui tardait d'aller retrouver certains de ses amis.

Ne tardez pas trop alors...

Elle souriait vraiment, d'un air un peu curieux.

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Christophe était un peu inquiet de laisser Saphyra avec ce qu'il venait de se passer, mais il devait partir.

-Entoure toi de bons amis, tel que Liam, durant mon absence.
Je ferai le plus rapidement possible, mais cela prendra quelques jours.
Souviens toi que les petites souffrances permettre aux grands bonheurs de naître.

Il sourit à Saphyra et l'embrassa. Puis il partit....pendant plus d'une semaine.

Saphyra, qui avait été absente pendant quelques jours, revint à sa maison. Elle ne put s'empêcher de sourire en la voyant et en y entrant. Elle déposa ses enfants sur un banc, où ils se mirent à jouer ensemble tranquillement avec la cape de leur mère. Celle-ci les observa du coin de l'oeil avec bienveillance avant de déposer ses autres affaires. Elle voulait s'arranger pour pouvoir recevoir des patients ici. Elle chercha donc une planche aux alentours, qu'elle dénicha dans un des coins de la maison. Elle avait réussi à se procurer de l'encre presque indélébile. Elle s'assit sur un autre banc et commença à essayer d'écrire sur la planche.

Un des enfants, celui avec les cheveux noirs, parut interessé par le travail de sa mère. Cependant, il ne fit que l'observer, tout en continuant à jouer avec l'autre qui visiblement, n'avait même pas remarqué que sa mère était en face d'eux.

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Christophe profita d'un moment tranquille de l'univers d'Emlok pour aller voir sa femme. Il s'approcha de la maison et s'appuya dans le cadre de porte et observa Saphyra, comme il avait l'habitude de le faire.

Saphyra, qui avait senti une présence familière, leva les yeux vers ses petits, puis elle aperçu Christophe. Elle sourit, déposa son matériel sur un banc près d'elle et chercha quelque chose pour s'essuyer les mains qui semblaient tachées de peinture. Elle vint ensuite devant son époux, toujorus en souriant, les joues toutes roses. Elle portait encore des habits d'été, étant donné la chaleur qui était encore très présente.

La jeune femme dit d'une voix douce:

J'ai l'impression que cela fait très longtemps que je t'ai vu...

Évidemment, cela ne faisait pas si longtemps que cela...mais el temps lui semblait parfois un peu long lorsqu'il n'était pas là.

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Christophe lui sourit.

-Voyons donc ma chérie. Ça ne fait pas si longtemps que cela.

Il lui donna un petit bec et alla s'asseoir.

-Ahhh, le repos du foyer...

Saphyra, qui parut d'abord faussement frustrée qu'il n'ait pas payé plus cher son droit d'entrée, retourna s'asseoir près de ses pots de peinture. Elle regarda ses enfants qui semblaient fatigués et qui s'étaient collés sous sa cape. La jeune femme sourit, un peu perdue dans ses pensées...

Elle parvint cependant à expliquer ce qu'elle faisait à son mari.

Je vais bientôt pouvoir recevoir des patients ici...mais bon, ça ne sera pas un hôpital tout de même. J'aimerais juste que les gens aient un endroit où aller quand ils sont blessés ou malades.

Elle le regarda, avec un petit sourire complice.

Bien sûr, je prendrai des congés de temps en temps...

Elle le fixait toujours, essayant tant bien que mal de ne pas se laisser envahir par ses pensées...ou ses souvenirs.

C'est à ce moment que la tranquillité du petit couple fût interrompue par de vifs cognement à la porte.
Mais les occupant de la dite maison n'eurent le temps de réagir que déjà; la porte s'ouvrait et Ann-Kan pénétra dans la chaumière.
sans plus de cérémonie le Duc ne parla point et commença à observer l'intérieure de la chaumière sans trop s'occuper de la petite famille qu'il venait évidement de déranger dans un moment de détente.