Post de truc inutile

I. INTRODUCTION

Un plan de mesure d’urgence est la source principale de références en cas d’imprévus. Il se doit de couvrir toutes les anomalies que pourrait subir l’organisation qui en fait la demande. D’un simple accident de travail à une émeute, le rédacteur doit considérer tous les scénarios catastrophiques possibles qui affecteraient son milieu. Il fera ensuite un plan d’action complet qui décrirait les différentes étapes à franchir pour restaurer le calme dans l’organisation.

Toutefois, ce plan d’urgence nécessite un retour constant car de nouveaux dangers apparaissent ou deviennent plus fréquents tandis que d’autres disparaissent ou se raréfient. Le rédacteur doit faire un retour annuel sur son plan pour y amener de nouveaux points, de nouvelles idées et modifier les stratégies défaillantes. Il s’assure ainsi de préserver la vie, protéger les biens et une restauration plus rapide après sinistre.

Dans la troisième partie du travail nous avons pour objectif d’analyser et le plan de mesure d’urgence de l’institut Pinel. Nous le comparerons avec la méthode SMÉAC, qui a fait ses preuves dans le milieu de la gestion des risques. À partir des défaillances relevées dans le plan de base, nous recommanderons une marche à suivre améliorer le plan de mesure d’urgence déjà instaurer.

4. COMPARAISON AVEC LA FORMULE SMEAC
Pour faire une critique constructive du plan d’urgence de l’institut Pinel, nous la comparerons à l’aide de la formule SMÉAC. Elle est utilisée pour créer des plans d’intervention spécifique à une seule situation. Elle est difficile d’application lorsqu’on veut s’en servir pour une situation générale car elle nécessite des informations précises. La première partie du plan décrit la situation entourant l’urgence. Elle est couverte par les cinq «W», c’est-à-dire cinq questions à laquelle le rédacteur doit répondre : où, quand, comment, qui et pourquoi. La deuxième partie définit la mission, c’est-à-dire les attentes du rédacteur de la part de ceux qui suivront le plan d’intervention. La troisième partie définit l’exécution, une description claire des étapes à suivre durant la crise pour parvenir à «panser les plaies». La quatrième partie développe sur l’administration, elle indique les ressources à utiliser et les intervenants internes et externes qui vont aider durant la crise. La dernière partie traite du commandement et du contrôle, définit les rôles et responsabilités de chaque personne impliquées et la chaîne de commandement.

a) Situation
La principale défaillance au point de vue de la situation est l’absence de spécificité dans le plan d’urgence. Ce dernier ne définit aucun évènement précis et décrit les étapes à suivre pour n’importe quelle crise qui aurait lieu. Le désavantage di généralisme est qu’en spécifiant les situations le rédacteur peut mieux définir les étapes à suivre et les ressources (humaines et matérielles) nécessaires. Ainsi, il optimise le rendement et favorise une réponse positive à la crise.

Aussi, le rédacteur n’a pas fait référence à des évènements antérieurs dont l’institut a été victime. Aucune référence sur les incidents les plus fréquents, les démarches fructueuses et désastreuses suivis, les acteurs qui ont aidés et les conséquences de certains choix pris par l’institut. Avec un historique complet des évènements antérieurs, le rédacteur pour corriger les stratégies défectueuses par les essais et les erreurs du passé. Comme dit le dicton : On apprend de ses erreurs.

À la question «Comment», le rédacteur du plan d’urgence de l’institut répond vaguement à la question. Il définit seulement les ressources disponibles à des cas plus généraux comme les incendies, les problèmes téléphoniques ou bien les problèmes électriques. Étant donné qu’il ne spécifie aucune situation, il ne fait pas état des ressources disponibles lors de cas plus rares tel qu’une fuite de gaz ou bien une émeute en plein cœur de l’institut. Cela a pour effet d’augmenter le temps de réponse à des situations de ce genre étant donné que les ressources pour y répondre sont inconnues.

En somme, le rédacteur n’a pas décrit de situation problématique précise. Il se contente de généraliser un problème qui pourrait survenir à l’institut Pinel. Une spécification des divers problèmes permet une meilleur gérance de l’évènement : moins d’acteur mobilisés, moins de ressources utilisées et augmentation du temps d’action.

b) Mission
Au niveau de la mission, la lacune est semblable à celle de la situation : le rédacteur n’émet pas de situations précises. Il n’y a donc aucune mission définie dans le document hormis celle que l’on peut considérer comme traditionnelle : sauver des vies et minimiser les dégâts au matériel.

Pour bien s’assurer que les mesures adoptées soient efficaces, il faut fixer des objectifs. Si une mesure choisie atteint ces objectifs, c’est qu’elle est efficiente dans la situation choisie. Si c’est le contraire et qu’elle n’est pas en mesure de les compléter, c’est qu’elle doit être rejetée et qu’une nouvelle mesure doit être choisie. Le plan de mesure d’urgence de l’institut Pinel ne présente pas d’objectifs à atteindre, donc que il ne peut pas être jaugée sur son efficacité. La réussite du plan repose sur le sang-froid et l’expérience du contrôleur tandis qu’il pourrait se baser sur un plan qui a déjà prouvé sa valeur.

c) Exécution
Le plan de mesure d’urgence de l’institut Pinel présente un organigramme de l’organisation. Il définit aussi une chaîne hiérarchique des services de sécurité, qui permet de savoir de qui relève chaque personne. Aussi, le plan présente l’ordre dans laquelle les personnes de l’institut doit parler aux médias. Rappelons que les médias sont la principale source d’information pour les clients, les employés et le grand public. Par occurrence, il est important de faire paraître certaines personnes pour conserver l’image publique de l’organisation.

Toutefois, le plan n’indique aucunement ce que doit faire chaque acteur de l’organigramme ni dans quels circonstances. Il est donc difficile de contacter les bonnes personnes lorsqu’un drame arrive. On suppose aussi que chaque personne sait ce qu’elle doit faire lors d’une crise. Nous ne sommes pas au courant au niveau des formations des employés lors d’un évènement problématiques. Le sujet n’est pas couvert par le plan de mesure d’urgence.

En ce qui a trait des intervenants externes, une liste de numéros est disponible dans le plan d’urgence. Par contre, on ne stipule pas dans quelles circonstances ils doivent être appelés et leur rôle dans la gestion de la crise. Aussi, il n’est pas écrit qui doit s’affairer de contacter chacune des personnes ressources.

d) Administration et logique
Le plan de mesure d’urgence présente la variété de ressources disponibles dans l’hôpital. Ceci représente une bonne partie du travail du rédacteur est l’information est complète et pertinente. Par contre il ne décrit pas chacune des ressources, c’est-à-dire leur nombre, leur emplacement ou bien leur fonctionnement. Ainsi, il indiquera la présence de gicleur mais pas comment les faire fonctionner en cas d’incendie. Certes, il est important de définir les ressources présentes dans le milieu, mais le décideur doit aussi connaître leur utilisation.

Une liste semblable à celle des ressources est disponible dans le cas des intervenants externes et nous y avons détecté le même problème. Le rôle qu’ils ont à jouer et les circonstances de leur présence ne sont pas indiqués dans le plan d’urgence. Il serait donc difficile de décider qui appeler en fonction de la crise rencontrée.

Dans le cas des intervenants internes, le plan fait fit de les mentionner. Hormis l’organigramme discuté dans le point c), l’on ne fait aucunement mention des personnes ressources de l’institut Pinel.

e) Commandement et contrôle
Le rédacteur n’a pas spécifié les rôles et responsabilités des intervenants. Sans ces indications, certaines personnes sont incapables de définir clairement leur travail. C’est le cas d’un nouvel employé ou bien d’une personne externe qui vient donner un coup de main à l’organisation. De plus, le mandat de chacun des intervenants est manquant, c’est-à-dire les objectifs qu’ils ont à atteindre et leurs moyens. Bref, on laisse les intervenants sans plan d’action lors de la crise.

Pour assurer un maintien de la qualité au niveau des ressources et des services, il est important d’avoir un suivi fréquent. Des mesures pour s’assurer un bon rendu de ces éléments est nécessaire à la viabilité du plan d’urgence. Celui de l’institut Pinel présente les mesures pour l’entretien de la qualité des ressources matérielles, c’est-à-dire qu’on mentionne qui s’occupe de l’entretien des objets, la fréquence des réparations et la fréquence des mises à jour. Toutefois, ce n’est pas le cas pour ce qui est des services, il n’y a pas de personne qui va superviser l’efficacité du service ou la fréquence à laquelle les employés mettent à jour leur cours de premiers soins.

Finalement, il n’est pas mentionné comme les intervenants internes réagissent lorsqu’un intervenant externe d’envergure vient travailler en support à la crise. Par exemple, si l’équipe de sécurité doit suivre les ordres de son supérieur habituel ou ceux des policiers.