Un moment de réflexion

D'un pas calme et régulier, la guerrière tempussienne s'avançait vers la chapelle Sylvaroise. Liliana y rejeta un bref coup d'oeil avant de continuer vers le ruisseau. Elle s'installa sur une grosse pierre et regarda le courant aller. Depuis qu'elle était arrivée ici, il y avait eu plusieurs choses qui s'étaient produites et Liliana avait besoin de prendre un moment pour y réfléchir.

Premièrement, elle avait enfin pût parler aux autres Tempussiens, plus ou moins sympathiques. Elle avait eu affaire à Amélia très souvent, vraiment d'agréable compagnie. Bien sûr, elle avait parler un tout petit peu à Raphaël, mais elle ne voulait pas s'attarder sur lui pour le moment. Sinon, ce qu'elle avait vu des autres Tempussiens ne lui permettait pas de se forger une très belle opinion. Une prêtresse possédant l'oeil de l'élu et qui tire des conclusions beaucoup trop hâtives sur très peu de faits clairs et une autre devenue être de lumière mais ne connaissant pas ses dogmes. Sinon il y avait un guerrier prônant l'égalité et un autre qui n'était jamais là lorsqu'il le fallait. Pourtant, le jeune femme ne voulait pas se forger d'avis précis, car elle n'avait pas vraiment eu la chance de les connaître.

Deuxièmement, elle avait eu la chance de parler à plusieurs autres personnes. James Valentin, un homme qu'elle avait immédiatement apprécié, malheureusement, elle n'avait pas pu lui parler aussi longtemps qu'elle l'avait voulu. Ensuite, il y avait eu Johanniel, la première à tout lui expliquer, à lui dire la vérité sur des gens alors que eux-même ne lui avait rien dit. La soirée de la ''mort'' de Raphaël, cette Sylvaroise l'avait beaucoup aider à reprendre courage, elle était certainement une des personnes que Liliana appréciait le plus en Emlok. Puis, il y avait Cybèle, à première vue elle avait sembler sympathique aux yeux de la guerrière, mais elle ne pouvait pas non plus déterminé objectivement pour le moment ce qu'elle pensait d'elle, et donc préférait s'abstenir de jugement.

En tout cas, sa vie semblait un peu vide et triste ces temps-ci. Elle avait besoin de parler un petit peu, se rendant compte de sa solitude. Des bruits de pas su des feuilles mortes se firent entendre, doucement Liliana tourna la tête afin de voir la personne qui s'approchait vers elle.

- Salut Johanniel...

Un léger sourire apparut sur le visage de la Tempussienne. Ce n'est surement pas Raphaël qui allait lui dire qui approcher et qui ne pas approcher, tout de manière il était bien trop souvent occupé par d'innombrables personnes pour lui donner que quelques minutes de son attention. Mais bon, ce n'est certainement pas Liliana qui allait se plaindre de cela. Moins Raphaël était là, plus elle avait de liberté et pouvait ainsi donc aller discuter avec tous les gens qui lui plaisaient en n'ayant pas à supporter ses pénibles commentaires.

- Ne t'en fais pas pour cela, ce n'est pas Raphaël qui va m'empêcher de venir te voir si j'en ai envie.

La guerrière sourit franchement à la Sylvaroise qui était une des seules à lui avoir parler plus de cinq minutes et en toute honnêteté. Liliana enleva sa masse de son fourreau et la déposa sur le sol. Le poids qu'elle sentait à sa ceinture était légèrement désagréable pour un moment de repos comme celui-ci.

- Non, ca m'a même fait du bien de pouvoir parler et que tu me confies tout ceci. Je ne me sens pas vraiment à ma place en Emlok.

Ses yeux trahissaient l'air courageux qu'elle se donnait.

Liliana écouta attentivement Johanniel, pourtant ce n'était pas les démons, les créatures étranges ni rien qui lui déplaisaient en Emlok, c'était les gens.

- Et toi? tu es ici depuis longtemps ? Pourquoi restes-tu? Tu pourrais aller vivre une bien plus belle vie ailleurs, non?

Les propos de Johanniel avaient particulièrement piqué la curiosité de la Tempussienne qui en profitait pour essayer d'apprendre et de ce fait ne pas avoir à parler de ce que elle-même ressentait et pensait. La guerrière avait besoin d'en appendre le plus possible sur cette contrée et les gens qui y habitait et heureusement la Sylvaroise semblait la personne toute désignée pour ceci.