Quand elle quitta, avec lui...

Johanniel sortit dans l'air frais de la nuit. Larochepiquette les avait carrément jeté dehors, mais on ne pouvait lui en vouloir. L'adolescente prit une grande respiration, elle eut un frisson en se souvenant qu'elle n'avait plus sa fidèle cape. On l'avait dénudé de tous ses biens, elle avait remis volontairement tout ce qui pouvait être sur elle un danger pour les autres, sauf l'objet qui était le danger même pour les autres.

Elle baissa le regard un instant, repliant ses bras sur eux-mêmes. Puis tournant son corps en entier pour retrouver de son unique oeil restant l'homme qu'elle avait suivi si fidèlement toute la soirée. Elle le vit, il était plus loin. La jeune prêtresse lança à Cybèle une dernière parole avant de partir le retrouver seule à seul. S'arrêtant à côté de lui, elle n'osa pas prendre la parole... Vu son titre et son rang, maintenant, quel droit avait-elle de lui adresser la parole?

Elle finit par se placer à côté de lui de façon à cacher l'oeil meurtri qu'elle portait. Le visage neutre pour essayer de masquer sa déception envers elle-même. Elle repensait à Sansom, elle voulait le voir et lui dire, "voilà, voilà, je suis là pour empêcher les Sylvarois d'avoir encore plus de mal". Johanniel rêvait. Elle avait l'impression que tout cela ne pouvait pas être vrai. Dans ses pensées là, proche de celle qui semblaient s'installer dans la tête du nouveau... roi, elle attendit en silence, n'ayant rien d'évident à dire sinon de futile banalité.

Elle soupira silencieusement, tout avait tellement changé...

À la sortie du banquet, Damien avait bien fait comprendre à ses subalternes qu'il ne voulait pas être suivi pour le moment. Il était sorti subtilement derrière la prêtresse Sylvaroise, suivant celle-ci tranquillement, faisant le moins de bruit possible. En fait, il avait passé la fin du banquet à la garder à l'oeil. Lorsqu'elle fut un peu plus loin, elle se retrouva avec son ''fiancé de la soirée''. Dommage pour elle, mais Damien ''le trouble fête'' ne comptait pas les laisser seuls. C'était le seul coup qu'ils pouvaient peut-être faire à l'Élu avant qu'il atteigne la caravane Slann, et il ne comptait pas le laisser aller. Lorsqu'il vu Raphaël, Damien approcha tout en restant d'une distance assez respectable, environ à un peu moins de 10 mètres dans le dos de Johanniel, mais Raphaël était très bien placé pour le voir.

Tout c'était passé s'y rapidement.. il y avait tant de questions sans réponses. Raphaël se tenait là debout à regarder le paysage qui l'entourait. D'un coup, le monde tel il le connaissait venait de s'effondrer. Jamais il n'avait pensé à un "cadeau" aussi grand, qui mettait maintenant du poids à ses paroles, du moins en théorie, mais qui était à la fois si ... si dangereux.

Perdu dans ses pensées il ne remarqua qu'à peine qui venait tout juste de se placer prêt de lui. Il savait qu'à sa gauche se trouvait une personne ,mais rien de plus, il retomba dans ses pensées. Jamais il aurait pu laissé Jezz et Cédrik l'emporter, mais pourquoi avait-il fallu qu'il y arrive et surtout pourquoi le seigneur qui avait demander son aider lui avait tout laissé!? Raphaël rageait, il se sentait impuissant, soumis à l'élu par ce cadeau qui l'avait sortie de la misère, qui l'avait rendu ROI. Pris d'angoisse ses pensées devinrent plus paranoïaque. Il y avait bien sur des personnes qui tenteraient de prendre sa place de se débarrasser de lui,mais comment se défendre? Il ne savait a peine ou se trouvait son royaume, a qui faire confiance et cette personne a côté de lui qui ne disait pas un mot était-ce un ami? un assassin? Il fallait qu'il jette un œil au risque d'y perdre la vie!

Tout ses pensées défila en quelques secondes, mais il fut soulagé d'y voir Johanniel lorsqu'il tourna la tête vers elle. Ne sachant pas comment la remercier du coup de main qu'elle lui avait donné et surtout de la confiance qu'elle lui avait démontrer, il la serra contre lui tout simplement.

- Merci... merci... mais.... je suis totalement perdu là... je ... je... je ne sais tout simplement pas quoi faire, où aller, comment agir j'ai besoin d'aide j'ai ...

Il s'arrêta de parler et prit conscience du regard qu'elle portait l'oeil. Voulant cacher sa frustration et un certain dégout malgré lui, il détourna le regard et envoya son pied dans une chaise à côté d'eux qui par le choc, tomba non loin d'eux.

- MERDE!!!

C'est alors qu'il aperçut Damien non loin, il le fixa d'un regard colérique qui ne lui était aucunement destiné.

Johanniel s'était laissée bercer par ce moment de soulagement. La prêtresse n'avait pas tourné la tête, comme concentrée sur quelque chose à ses pieds. Une étrange signification que tout était sûrement fini et que maintenant elle pourrait, non ils pourraient arriver à aller plus loin. La Sylvaroise avait cru mourir, tout comme son "amant" avait manqué d'y perdre la vie plusieurs fois. Pourtant, ils étaient en vie, un miracle sûrement. Un léger sourire avait flotté l'espace d'un instant quand son visage neutre était revenu aussi radicalement que la colère de Raphaël.

La jeune Lunenoire le savait déjà, qu'importe ce qu'elle dirait, cela ne changerait pas le fait. Elle leva sa main pour cacher l'oeil déjà couvert qui n'était pas à elle. Puis, elle leva machinalement l'autre pour couvrir l'oeil rougi par l'émotion de la culpabilité. Par Sylvar, que son courage soit aussi fort que dans cette salle étouffante où elle proposait sa vie pour un être dont elle ignorait tout en fait. Amèrement, elle se mordit la lèvre inférieur les deux yeux cachés de honte.

Elle garda le silence comme toute défense. Même si elle s'expliquait, comprendrait-il? Même s'il lui donnait raison, la distance entre eux était faite, la distance qui la séparerait maintenant de tout le monde. Johanniel Lunenoire était maintenant le danger en personne. Elle devait l'assumer, c'était son choix et elle l'avait pris... en connaissance de cause.

En arrière d'elle, ce Damien qui s'approchait lui était complètement inconnu. Il n'y avait ni ombre ni lumière qui pouvait danser devant elle, il n'y avait rien qui comptait réellement en ce moment.

Damien demeura à cet endroit, stable, inébranlable, gardant ses yeux sur les deux personnes présentes. Lorsque la colère de Raphaël surgit et qu'il regarda vers Damien, celui-ci demeura sans émotion, n'ayant pas vu grand chose du visage de Raphaël à cause de l'obscurité. Outre un profond et long soupir facilement audible après la colère de Raphaël, Damien ne dit absolument rien et demeura immobile.

- POURQUOI!?

Raphaël se tourna vers Johanniel pour l'entendre, mais il la vit envahie par la honte et il se calma sachant bien qu'il l'avait provoqué en quelques sorte. Il ne savait pas comment s'y prendre et quoi dire, mais il savait que ce sujet allait très bien le remettre en colère s'ils en parlaient encore.. Il eu donc un moment de silence puis, Raphaël retira doucement les mains de Johanniel hors de son visage, ne la fixant pas trop non plus pour ne pas reprovoqué cette honte en elle.

- Il y a surement un moyen d'enlever ça et peut-être que si je vais à Rivmatt je pourrai trouver la solution, de toute manière... je dois m'y rendre et tâcher de ... de.. faire quelque chose.

Il parlait plus doucement, ce qui était plutôt rare, mais il essayait tant bien que mal d'éviter les sujets plus lourd.

Un sursaut de plus avec cette colère encore accumulée. La prêtresse n'en avait que plus peur maintenant. Pourtant, l'escrimeur avait raison, il était plus que légitime de vouloir savoir. La prêtresse passait son temps à donner des ordres et cela sans jamais s'expliquer. Le silence s'imposait, il prenait une place plus grande qu'on ne l'aurait permis, mais Johanniel n'avait pas la force de le déloger.

Se laissant faire, Johanniel se retrouva face à face avec le tempussien. L'oeil étranger était constamment couvert mais son regard fut porter vers l'homme en face d'elle. L'adolescente l'entendit parler, doucement, tranquillement et elle comprenait pourquoi. Ce n'était pas là la force qu'elle avait démontré un peu avant. Johanniel lui répondit, tout aussi doucement possible, mais sa voix sans contrôle tremblait légèrement.

- Je.. Je... Merci, Raphaël.

Je voudrais t'expliquer, mais je ne sais pas si tu pourrais comprendre... J'ai peur que tu repartes et que maintenant que je... que je te connais... non, que nous nous connaissons...

Je m'excuse Raphaël...

La Sylvaroise en perdait ses mots. Quoi dire, quoi faire? Elle n'en savait rien. Ce n'était pas une situation facile, elle n'avait jamais vécu ça. Son regard, tout comme sa vie, s'était replié par terre comme pour retrouver un salut qui ne lui allait pas. Elle soupira, ce n'était pas son domaine... les émotions... les explications...

Damien Rivelune décida de s'avancer de quelques pas. La petite scène doucereuse avait assez durée, il comptait bien faire savoir qu'il était présent, à présent. Ses deux mains dans ses poches de manteau, il regardait les deux personnes devant lui.

- ''C'est dangereux, ce truc là... ça doit être détruit.''

Il savait que les deux personnes présentes savaient très bien de quoi il parlait, car ils en parlaient depuis un bon bout de temps déjà.

Raphaël ne répondit pas avec des mots aux paroles de johanniel , mais elle pouvait voir par son expression, la même qu'il avait eu pendant le jeu de carte, qu'il ne pouvait pas faire une telle promesse puisqu'il devait quitter éventuellement sans même savoir s'il allait revenir un jour. Comme toujours il ne pouvait pas décrire les émotions qu'il éprouvaient, mais lorsqu'il tenta de la réconforter à nouveau, Damien le ramena sur terre assez brutalement et la colère le repris aussitôt.

- IMBÉCILE! Comme si on le savait pas! Et dequoi tu te mêle ou juste hein?!

Le premier réflexe que Raphaël aurait eu aurait été de lui balancé cette chaise en pleine figure, mais elle était déjà un peu trop loin et avec Johanniel à ses côtés il en fut ainsi arrêté. reprenant à nouveau son calme il le laissa s'expliquer, c'était quand même un ami en quelque sorte.

Doucereuse... Peut-être cela avait réellement l'air d'être doux et heureux, mais dans la réalité ce visage qu'affichait Raphaël était une douleur en soi pour la jeune prêtresse. Silencieusement, elle acquiesça de la tête pour signifier qu'elle comprenait. La Sylvaroise comprenait tout, sans parole ni geste, car elle ne s'attendait pas à moins.

Elle aurait trouvé quelques mots sans l'interruption de Damien qui lui coupa le souffle. La colère du tempussien ne faisait que se rajouter au calvaire que provoquait déjà le trouble-fête. Johanniel ne voyait toujours pas le slann mais elle l'avait reconnu. Sa voix, déchirant la nuit comme un éclair, l'avait réveillé de l'illusion qu'elle s'offrait pour mieux accepter la réalité. La jeune Lunenoire ne pensa même pas se retourner pour faire face à Damien, elle se moquait bien en se moment des arguments futiles que pouvait apporter un slann en fin de soirée.

Maintenant le silence, Johanniel n'essaya même pas de bouger un moindrement. Elle écouta le dialogue entre les deux hommes qui venait de commencer. La prêtresse ne voulait simplement pas en prendre part. Ce n'était pas ainsi qu'elle finirait par arranger les choses, elle en était certaine.

Sortant, du manoir où avait eu lieu tant d'événement bouleversant, Xodas avait la tête plongée dans son grimoire notant innombrable faits divers, certains importants, d'autres non, il avança pensant retourner vers des parties d'Emlok qui reconnaissaient mieux. Il remarqua alors les trois personnes non loin de lui, il décida de s'approcher, les connaissant fort bien. Il ne porta pas attention à la colère de Raphaël, car Xodas arriva de par son dos. Il commença alors à lui parler en disant:

-Alors, Raphaël, comment vas-tu t'occuper de ta nouvelle population de su-pot de l'Élu ?

Tout en s'adressant à celui-ci, Xodas fit le tour du petit groupe pour lui faire face. Il remarqua alors le visage fort en émotion de Raphaël, se demandant s'il aurait pas mieux fait de se taire...

Damien demeura de marbre, à nouveau, face à l'attaque de Raphaël. Il n'approcha que légèrement plus, regardant toujours face à lui. Il faisait trop sombre pour que les deux personnes présentes voient vraiment qui il regardait. Puis, Xodas arriva quelque part derrière lui et alla s'adresser à Raphaël. Damien, qui avait prévu répondre à Raphaël, s'adressa finalement à Johanniel, tout en parlant comme s'il répondait à Raphaël. Il parla d'une voix calme, neutre, et peu forte, tentant de ne pas trop en rajouter sur la colère de Raphaël. En temps normaux, cela l'aurait amusé, mais il était plus concentré à ce qu'ils devaient faire de l'oeil.

- ''Cet oeil nous concerne tous. Une personne se devait d'en porter le fardeau et, si la jeune Johanniel ici présente ne l'avait pas fait, ça aurait sans doute été moi. Votre acte semblait fort impulsif, toutefois, ex-fée... n'avez vous pas un plan derrière la tête?''

Damien était bien conscient que, d'une manière quelconque, l'Élu était capable de voir, peut-être même entendre, grâce à cet oeil. Il se demandait justement jusqu'à quelle étendue Johanniel allait-elle lui répondre, si réponse il y avait.

L'arrivé de Xodas vint plutôt détendre l'atmosphère. Quant à la discution qu'il avait avec Johanniel allait devoir être remis. Rien n'était règlé. Cependant, il se rapella grâce à Xodas qu'il devait son royaume au seigneur qui l'avait accepté comme champion et tout en répondant, il jetta un bref regard autour de lui pour voir s'il ne le verrait pas non-loin.

- Salut Xodas.. justement j'en ai aucune idée. Je dois me rendre la-bas pour avoir des réponses ou juste trouver quelqu'un qui sache m'aider.

Le fait que Damien en rajoute sur le sujet ne le¸fâcha pas plus, mais il réplica tout de même.

- Si vous le vouliez, vous n'aviez qu'à le dire, on vous l'aurait laissé.

Il dit cela en regardant a nouveau johanniel qui portait la marque, comme s'il voulait s'assurer que c'était bel et bien là.

Johanniel s'obstinait à faire dos au groupe. Elle ne verrait que le paysage qui s'offrait devant elle si elle levait les yeux vers celui-ci. Xodas se rajoutant, la sylvaroise compris qu'elle ne pourrait jamais finir cette conversation. En plus, Damien dans son dos lui offrait encore le même discours que tous les autres quand elle, elle avait agi. Seulement, tous comme les autres, ils ne comprenaient pas et la réponse de Raphaël était loin d'être la sienne. La prêtresse nia tout de la tête. Avant de prendre la parole, elle dut prendre une grand inspiration pour retrouver l'usage de sa voix.

- Je n'aurais laissé personne prendre cet objet, quand même j'aurais eu le choix de désigner celui ou celle qui l'aurait. C'est parce qu'IL nous concerne tous que j'ai voulu épargner les gens qui me tiennent à coeur. Je ne compte pas voir personne d'autre avec, qu'il soit mon ami ou mon ennemi.

Reprenant une autre grande inspiration, elle déclara un peu plus fortement envahie par une sorte de colère:

- Si j'ai vraiment quelque chose en tête, il serait complètement ridicule de le dire ici, à voix haute et en détail à un slann que je connais à peine. Ce serait ridicule de le mentionner de façon à ce que cette chose capte tout ou qu'un inconnu puisse le répéter à qui veut l'entendre.

C'était avec un peu plus de résignation qu'elle termina dans un soupire:

- Laissez-moi en paix...

Johanniel était à bout de force. Son acte avait engendré plus que ce qu'elle aurait pu croire. Elle avait l'oeil d'accord, mais personne n'en aurait réellement voulu, tout le monde hésitait déjà quand elle s'est avancée. Cela leur faisait à tous un mal de moins pour un temps, combien de fois avait-elle fait ce genre de geste sans que personne ne s'interpose! La prêtresse remit doucement ses mains sur son visage, comme avant que Raphaël les retire. Elle se sentait submerger par les autres.

Un peu soulagé de la réponse de Raphaël, mais réalisant la triste vérité des propos de Johanniel, Xodas ne savait pas trop comment réagir. Il décida alors de répondre qu'à Raphaël, ne sachant qu'ajouter à la prêtresse.

-Si cela ne te dérange pas Raphaël, je peux t'accompagner dans ton royaume, servir un peu de support moral. Cependant, je te l'ai le choix, si tu préfère être seul, ou bien tu pense que je ne serais pas utile, je comprendrais.

Xodas ajouta à l'adresse de Damien:

-Tu me surprends, je te croyais plus égocentrique...

Damien Rivelune était loin de se laisser impressionner par les paroles de Johanniel. Certes, elle était intelligente, mais Damien n'aimait pas la façon dont elle lui parlait comme si il était né de la dernière pluie.

- ''C'est tout juste, ce serait ridicule. Toutefois, vous semblez oublier un détail. Si ce que cet illuminé a dit est vrai, vous pouvez perdre le contrôle sur cet oeil n'importe quand et, si il vous corrompt, qui sait ce qui arrivera de vous. C'est pour cela que vous ne devez jamais être seule et toujours être avec une personne qui serait prête à prendre la relève...''

Damien sourit. Il tourna vaguement le regard vers Xodas. Il allait parler de ses idées lorsqu'il se rappela que l'Élu pouvait tout entendre au travers de cet oeil, alors Damien se tût.

jetant sa présence brûlante, et pleine de colère sur le groupe, Katrak Rattrapa le petit groupe. il s'approcha doucement de Johanniel, repoussant les encombrantes personnes qui l'envahissait. ne regardant personne en particulier, il dit d'une voix doucereuse:

Vous savez ce qui serais bien? que vous lui foutiez la paix. elle a besoin de paix, et vous, bande de conard, l'envahissez. Foutez moi le camps, et rapidement. vous voulez surement pas que je m'écoeure, n'est-ce-pas?

Il tourna rapidement la tête vers Raphaël.

Toi, tu reste. tu va aider, tu le lui dois.

Soyez RP, faite ce que vous feriez en jeu, si Katrak vous menaçaient aussi clairement.

L'explication de Johanniel par rapport à l'oeil ne suffit pas à convaincre Raphaël. Sa réponse se fit entendre par un soupire d'exaspération qui fut suivit par un regard vers Xodas qui enchaînait.

- Merci Xodas de ton support... Oui j'aurais bien besoin d'aide, je ne désire pas¸être seul pour ce voyage. Cependant, je ne sais pas comment cette histoire va finir...

Raphaël eu comme le reflexe de contredire Damien, mais il s'aperçut qu'il disait vrai.

- Damien. ... Il a raison (s'adressant a Johanniel) tu ne peux plus te promener seule comme bon te semble tant que tu auras cet oeil. On a tous vu comment cela finit.

L'arrivé de Katrak ne le surpris pas, mais sa mention de dette envers elle vint le provoqué.

- Katrak! tout va bien , pas besoin d'insulter tout le monde içi! Et pour ton information Je ne lui doit rien! Je reste parce que c'est mon choix et je vais partir lorsque je le déciderai. Ce que je lui devais je lui ai remis et ne pense surtout pas que ce qui est arrivé était prévu! Jamais je l'aurais fait sans y être obligé.

Xodas recula un peu le haut du corps, se sentant menacé sans raison. Il répondit à Katrak d'un ton un peu agacé:

-Un instant, ce n'ai pas notre faute, elle a pris la décision d'elle-même. En plus, je ne lui ai même pas encore dis un mot, alors s'il-te plaît, un peu plus de douceur.

Se retournant vers Raphaël, Xodas s'adressa à celui-ci, mais d'un ton plus convivial :

-J'espère que le temps où il sera temps de transférer l'œil ne sera pas trop rapproché, pour profiter d'un peu de lousse.

Nombre de messages : 88 Date d'inscription : 09/09/2006

Christophe observait la discussion, à quelques mètres de là, le regard alerte, comme s'il redoutait une attaque imminente.
Ses yeux se fixait sur chaque personne individuellement et faisait un tour d'horizon d'une façon régulière et systématique.

Le dos voûté, repliée sur elle-même, Johanniel ne voulait plus rien écouter. Le feu de la colère qui dansait autour d'elle la rendait de plus en plus vulnérable à la douleur, à la fatigue et à la folie. La prêtresse ne tenta même pas de répondre quand Katrak intervint. Elle se voyait entourer de partout comme si elle était l'unique sujet d'Emlok, un sujet de laboratoire, une expérimentation sur le point d'aboutir négativement.

Johanniel Lunenoire entendit lointainement Damien protester, comme si sa vie avait une valeur quelconque. Puis, Raphaël qui en rajoutait, n'avait-il donc rien compris à ce qu'elle avait dit? Finalement, Katrak fit son entré sans comprendre le réel enjeu de toute cette histoire. Même derrière tout ce monde, dans un autre type de silence, un autre escrimeur rodait car Christophe ne laisserait pas son frère d'arme seul après de tels évènements. Du début à la fin de cette discussion, la Sylvaroise gardait le même signe de négation de la tête en guise de toute réponse.

Elle aurait voulu quitter maintenant, ne jamais devoir reparler de l'oeil et être seule avec Sylvar. Les yeux fermés pour retrouver une noirceur commune à l'extérieur, mais beaucoup plus rassurante en elle. Johanniel se foutait même de pouvoir parler avec Raphaël tant que les menaces qu'on lui envoyait ne se produisaient pas. Les mains toujours sur les yeux, Johanniel signifiait toujours son désaccord avec une simple négation de la tête. Elle se terrait dans un silence constant à défaut d'avoir l'énergie de crier à tout le monde de partir... ou partir elle-même.

Damien en avait beaucoup dit la dernière fois qu'il avait parlé, et il ne voyait pas le besoin d'en rajouter sur le moment. Johanniel semblait ruminer les paroles de tous dans sa tête. Il tourna vaguement la tête vers le côté, ayant senti une présence, et vit du coin de l'oeil que Christophe observait la scène. Lorsque Katrak arriva, celui-ci ne fâcha pas Damien de ses manières, au contraire, il lui décrocha un sourire et Damien ne put se retenir d'émettre un petit commentaire, presque inaudible, la seule personne assez près et concentrée pour l'entendre étant probablement Johanniel.

- ''Allons, ne te laisse pas emporter par la colère, vilain Katrak...''

Il demeura debout, stable, tournant son regard autant sur les uns que sur les autres. Il était bien heureux que Raphaël lui donne raison.

* Pour une fois qu'il accepte la vérité, celui-là... *

blesser par la réaction de sa protégée, Katrak se rembruni. il n'Avais porté aucune attention au groupe, a l'exeption de Raphaël. il le regarda dans les yeux, et, sans vraiment de violence, mais plutôt un concentré d'émotion difficile a comprendre, il dit:

Je croyais que tu tiendrais parole. tu avais dit que tu te ferais pardonner, de n'importe qu'elle façon. Et moi, comme le Bel abruti que je suis, je t'ai cru. Bah! je devrais savoir, avec le temps!

Puis, son regard retourna vers Johanniel, qui ne semblais même pas réaliser qu'il avais fais ça pour l'aider. il dit, d'une voix incertaine:

D'accord. tu ne veux pas de mon aide? d'accord. Tu viendra me voir quand tu en voudra, on discutera. Je serais près de mon fils.

- J'ai tenu ma parole! Elle a retrouvé la mémoire comme j'avais dit que je ferai! Et comment avec le temps? C'est quoi ton problème? Tu veux quoi au juste? Tu trouves que je n'en fais pas assez? Pourtant j'ai tout fait pour qu'elle retrouve ce qu,elle avit perdu. Pour l'oeil je peux rien faire pour l'instant!

Raphaël était choqué de voir Katrak lui reprocher quelque chose qui n'avait plus rien a voir. Vexé, son premier réflexe fut de fuir la conversation et les gens présent, mais il se tourna vers Johanniel avant de partir.

- Fais comme tu veux, mais dans deux jours je part pour Rivmatt. Si tu veux venir tu n'as qu'à être sur le bord du lac dès l'aube.

Il fit signe à Xodas de le suivre.

- Si tu es prêt à venir avec moi on devrait aller se préparer.

Raphaël se préparait a rejoindre Christophe non loin de là pour quitter.

Xodas ne sentait pas le besoin d'ajouter quoi que se soit à la conversation et répondit simplement à Raphaël

- Je suis prêt, quand tu voudras.

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