Une pause près de l'eau

Johanniel s'approcha en même temps que Cybèle. Elle écouta sans rien dire. Elle retenait un sourir de force mais fini par ajouter sans humour quelqu'onque:

- Personne n'accepte que le pouvoir soit dans les mains d'un autre. Comprends maintenant pourquoi jamais les Sylvarois n'ont tenu longtemps dans la république. Qu'importe le système, il ne fonctionnera jamais car il concerne le pouvoir. Ce sera toujours ainsi et cela a toujours été ainsi. Calme-toi guerrier... il y a d'autre moyen de faire les choses... Je sais pourquoi ma mère veut tant ce journal et je suppose facilement les doux mots qu'elle peut avoir dicté aux autres conseillés.

Tu n'es pas ni le plus fort ni le plus rusé, mais tu es Sylvarois ne l'oublis pas. Tous les Sylvarois auront tous les même forces et les même faiblesses car nous sommes uni. Tu as bien fait, j'aurais fait pareil.

Johanniel apposa une main réconfortante sur l'épaule de Merrel. La solution sera encore une fois loin d'être simple.

À voir le moral de Merel, Cybèle se dit qu'elle aurait du insister pour aller au conseil. Elle connaissait tous ces gens depuis plus longtemps que lui et Kyo lui avait raconté ce qui c'était produit sur les terres. Elle s'en voulait d'avoir laisser Merel être exposé à des attaques comme celles-ci. Arthémisia avait vraiment dépassé les bornes.

-Ne t'en veux pas Merel, tu n'as rien fait de mal, j'aurais dû y aller a ta place pour ne pas t'exposer inutilement comme ça.

puis, se tournant vers Johanniel:

-Avant que tu partes, dis moi pourquoi Arthémisia veux a tout prix le livre et j'aimerais aussi savoir quel es son emprise sur les conseillers. Si je veux protéger les Sylvarois, il faut que je le sache.

Cybèle esseyait de calmer doucement Merel en lui caressant le dos, mais elle sentait bien des vagues de colère irradier de lui.

Merel était maintenant beaucoup plus calme qu'il l'était tout à l'heure, tout ce qu'il lui restait, c'était une impression d'échec, pire que lorsque la goutte avait à nouveau été déterrée. Il se sentit mal aux dires de Cybèle, cela ne faisait que le faire sentir encore plus incapable.

- ''Non tu n'aurais pas dû... C'était mon choix... Tu n'aurais rien pu y changer... Tout ça, c'est à cause qu'ils maintiennent sans arrêt que les Sylvarois veulent tout contrôler...''

Puis, il se tourna vers Johanniel.

- ''Pourquoi tout vouloir contrôler ? J'ai l'impression d'être le seul Sylvarois qui aimerait que l'on laisse les autres s'occuper de certains problèmes, nous ne sommes pas les seuls en Emlok ! Il y en a plusieurs qui sont très capable... J'était venu ici pour voir Emmy et m'amuser avec elle comme avant... Mais j'ai l'impression que ce ne sera plus jamais possible...''

Merel baissa la tête. Il aurait tant aimé qu'Emmy soit là en ce moment. Il aurait aimé qu'elle vienne et qu'elle le fasse sourire comme seule elle savait le faire.

- ''Artémisia...''

Merel hésita, mais il se rappela qu'il était tout à fait libre de dire sa façon de penser, même si Johanniel n'allait peut-être pas l'apprécier.

- ''Je ne voulais pas l'insulter, mais elle est tout de même... Impossible... Son mari vient de mourir qu'elle passe son temps à essayer de se trouver un nouveau mari, elle a failli marier Brico, elle ne fait pas de deuil ! Et quelle mère indigne parlerait du peuple de sa fille de cette façon ? Je m'en excuse Johanniel, mais je tiens à vous le dire, je n'apprécie pas votre mère...''

Johanniel ne démontrait ni frustraton ni presse. Elle était simplement neutre. Elle egarda chaque Sylvarois parler à leur tour et profita d'une légère pause pour hausser les sourcis. Elle rajouta quelques mots à la conversation sans vraiment y croire.

- On ne peutjamais savoir le futur avant que celui-ci se passe.

Elle se tue sans vraiment savoir ce que cela ferait sur ses amis.

Cybèle voulait seulement voir un sourire revenir sur les lèvres de Merel. Lorsque Johanniel parla, la prêtresse esquissa un sourire et répondit à la fée:

-Parfois, Johanniel, j'ai l'impression que tu es beaucoup plus sage que nous le somme tous. Je crois que c'est seulement normal de vouloir faire en sorte que notre futur et celui de nos enfants soit le meilleur possible.

Puis, se détachant de Merel, Cybèle se leva et prit Johanniel doucement par les épaules:

-Je promets de faire de mon mieux pour qu'Emlok se conduise bien en ton absence. Aussi, de faire en sorte qu'il n'arrive rien aux Sylvarois. Je te remercie pour les sages paroles que tu as dit lors de la première cérémonie des totems. Ça m'a permis de faire une paix dans mon cœur que je n'aurais ou obtenir autrement.

Cybèle craignait qu'avec le départ de Johanniel, elle doive repenser ses plans pour prendre soin du monde, encore une fois.

Johanniel se laissa faire sans pour autant esciver ou se rapprocher de la prêtresse. Elle lui sourit du commentaire et lui fit un clin d'oeil en reprenant parole.

- Je te demande pas de t'occuper du monde. Tu vas en faire un catastrophe. Prend simplement soin de la meute... et fait des Sylvarois les plus forts et fières priant de notre dieu. L'épreuve de l'hiver nous divisera comme jamais la saison morte ne peut le faire. Je ne peux pas quitter longtemps alors je serai de retour dans peu de temps.

Arthémisia pense comme vous, elle n'est pas différente que nous sauf dans ses moyens d'arriver à protèger sa famille. Qu'importe ce qu'elle fera du conseil, on s'en fou. Nous sommes Sylvarois et là réside notre force!

Ne bougeant toujours pas Johanniel regarda tour à tour ses amis leur laissant répondre à son départ.

Cybèle fit un sourire à Johanniel et lui répondit:

-Ça,je suis capable de le faire.

puis elle se pencha vers l'oreille de la fée et dit sans que personne entendre:

-

Elle lui sourit a nouveau.

-J'espère que Sylvar sera avec toi comme il l'a été pour moi lors de mon voyage

Ariakan regarda Cybèle avec un sourire en coin et lui dit:

- Sylvar est toujours présent pour Johanniel, le jour ou il ne sera plus là pour elle nous serons probablement tous perdu, si cela ce trouve!

Il fixa le lac à nouveau et dit:

- Je serai présent pour te raconter ce que j'ai vu, la maladie n'aura pas raison de moi!

Il renifla et toussa un coup, puis il dit avec un sourire:

- Elle est presque parti!

Merel se releva, ayant soudain un regain d'énergie. Il se trouvait présentement dans la phase de l'acceptation du problème. Il se tourna vers Johanniel, Cybèle et l'homme qu'il ne connaissait qu'à peine.

- ''Bon... Semblerait que la valeur sûre demeure les Sylvarois... Hmmm, je me demande où est Emmy... Je te souhaite une bonne absence Johanniel, et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir, aussi ironique soit-il présentement, pour défendre les Sylvarois... Il faut rester positif !''

* Stupide... Comment ai-je pu oser même penser à sombrer dans un désespoir ? Franchement... *

Merel sourit de son sourire franc habituel.

- ''Après tout, si je déprime, qui sera apte à faire sourire les autres Sylvarois ? Hmmm je pourrais laisser tomber guerrier pour devenir un amuseur publique ! Vous ne trouvez pas que j'aurais ce qu'il faut pour le devenir ?''

Il rit, démontrant clairement qu'il blaguait.

- ''Merci pour tout, maintenant, je dois moi-même régler mes problèmes ! Je vais essayer d'aller parler à Artémisia, mais avant je risque d'attendre un peu... Je ne voudrais pas qu'elle m'explose à nouveau de colère au visage, ça ne risque pas d'être très beau ! Je ne leur laisserai pas m'enlever mon poste de seigneur aussi facilement, si tel est leur désir... Les conseils deviendront franchement mornes si je n'y suis pas !''

Il se pencha pour ramasser son épée, qu'il plaça à sa ceinture, et son bouclier, qu'il maintenait accroché à son bras gauche. En se relevant, il regarda Cybèle dans les yeux pour lui prouver que ça allait.

- ''J'y pense ! Il arrive bientôt, ce Katrak ? Il m'a l'air franchement sympathique... J'ai bien hâte de faire sa connaissance !''

Souriant avec Merel, Johanniel ft un signe de tête en guide d'aurevoir et de respect envers les Sylvarois.

- Je vous le dis, je ne peu être absente trop longtemps. Je vais vérifier quelque chose et je reviendrai aussitôt.

Se retournant Johanniel partit vers son arbre ou il y avait certaines choses qu'elle désirait ammener avec elle, puis on ne la revu après dans la région... pour l'instant.

Cybèle fut surprise de l'annonce de la maladie de son ami, mais fut heureuse de savoir qu'il se rétablissait. La nouvelle bonne humeure de Merel remplit le cœur de Cybèle de joie. Énigmatique, elle lui répondit avec un sourire aux lèvres.

-Sylvar nous réserve parfois de belles surprises.

puis elle ajouta plus sérieusement:

-Si vous le voudriez vraiment Merel, vous pourriez être amuseur publique, rien ne vous empêche de faire ce que vous aimez vraiment..

Merel fit signe d'au revoir à Johanniel lorsque celle-ci partit. Puis se tourna vers Cybèle et rigola à ses paroles.

- ''Cybèle, je crois qu'Emmy aurait définitivement honte de moi si je devenais amuseur publique !''

Il sourit, puis continua sur la même note.

- ''Hmmm... On fait quoi du cas Cadrius ? De son vivant, il voulait tuer Johanniel, non ? Maintenant qu'il est revenu à la vie, tu crois qu'il va à nouveau tenter de la tuer ? Je sens que les prochains jours seront mouvementés... Tant mieux, de l'action !''