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| Ces souvenirs d'il y a 500 ans | |
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Cybèle
Nombre de messages : 592 Age : 33 Localisation : Farnham ^^ Date d'inscription : 30/01/2008
| Sujet: Ces souvenirs d'il y a 500 ans Mer 24 Oct - 11:48 | |
| J'ai retombé aujourd'hui sur le texte que j'ai écrit suite au banquet, ainsi que celui de Marc-André. Je vous partage le mien, et libre aux autres de vouloir le faire s'ils le veulent. - Citation :
Journal de Cybèle Équinoxe du printemps «J’ai l’impression que cette soirée sera plutôt morne»
Ce sont les mots exacts que j’ai dit à Belendor au début de la veillée funèbre, mais jamais je n’aurais pu être aussi loin de la réalité. Lightenfen nous a tous renvoyé dans son souvenir afin de retrouver une information cruciale sur la pierre de lune. Pour ce faire, nous avons dû incarner des personne qui vivaient il y avait de cela 500 ans, alors que la reine des elfes lançait un banquet. Ces personnes, nous devions les incarner les plus fidèlement possible. Celles-ci avaient aussi des choses en commun avec nous pour faciliter la soirée.
«Tenez votre majesté»
C’est ce que Zazini m’a dit en me tendant ma feuille de personnage. Mes joues s’empourprèrent instantanément. Moi, reine? C’est pourtant ce qu’il était marqué sur ma fiche. Selon celle-ci, la reine était nommée Asyrienne et était une elfe de sang pur. Son but était, durant la soirée, de mettre de la vie dans le banquet en effectuant plusieurs concours et compétition dont le gagnant serait récompensé. De plus, elle se savait infertile, et son conseillé, Vangard, lui fournissait une potion afin de la rendre fertile et qu’elle puisse porter l’héritier au trône. D’ailleurs, ses sentiments envers le roi étaient en train de changer pour se porter sur Vangard. Elle avait aussi le pouvoir de contrôler les démons qui étaient loin de leur portail. Pour la soirée, c’était Akara keth, que je devinai assez facilement être joué par Brico. Heureusement ce fut Belendor qui incarna le roi. Je savais qu’il n’allait aucunement profiter de la situation. J’appris dans la salle que Merel incarnerait mon amant passé, ce qui n’était nullement mentionné sur ma fiche. Tous dans la petite sale, nous attendions que Mr. Zazini nous donne les dernières instructions. Pas de hors-jeux devant les personnages du rêve, car cela aurait pu créer un paradoxe. Il nous dit aussi que les personnages pourraient nous laisser une empreinte si nous nous fondions bien dans leur peau.
«Que ceux qui sont connus lèvent la main»
Raphaël incarne Vangard. Je suis rassurée, mais inquiète en même temps. Vangard était loin d’être quelqu’un de conseillable, et Raphaël a toujours soif de pouvoir. Nous rentrons tous dans la salle d’un pas incertain. Presqu’aussitôt je me fais envahir par une multitude de gens qui veulent tous me parler. Adel est là pour me conseiller et me rassure en me disant que l’intendant sera bientôt avec moi pour régler les détails de la salle. Nous décidons de faire se présenter tout le monde. De cette manière, je saurai les noms des gens que je suis supposé connaitre. Je suis distraite durant les présentations, mais je sais qu’il y a Lucien le vampire qui est là, ainsi que Faust Ahriman du temps qu’il n’était pas corrompu. Je me demande si la reine sait qu’un de ses invités est un vampire et ce qu’elle en penserait, mais déjà on me sollicite pour des entretiens de tout genre. Une jeune fille me confie qu’elle a des visons, donc celle de la mort d’une femme. Je m’inquiète à savoir si ce serait moi. Déjà l’intendant me pousse à me servir d’Akara keth pour répondre à mes besoins. Je me sers de lui de bon gré. Il va me chercher tout ce que je veux et suis toutes mes demandes. Brico me rappelle de faire attention, car nous allions finir par sortir d’ici. D’ailleurs, Vangard aussi obéit à mes demandes et mes requêtes en ne me contredisant jamais. Belendor comprend vite que c’est la reine qui prend les décisions dans ce royaume et non le roi. L’intendant vient m’informer qu’une menace plane sur le château : un Dragon nommé Ourobouros va certainement attaquer ce soir. Inquiète, je lui demande quelle est la protection dont nous disposons. Il m’informe qu’il faut invoquer la puissance des anciens elfes. Pour ce faire, il va falloir distinguer trois champions. L’un sera vainqueur d’un combat de touche, l’autre d’un combat à main nues et le dernier d’une joute verbale.
«Tenez ma reine»
Me susurre Vangard à l’oreille en me tendant la potion. Je ne la bois pas assez vite pour éviter que le roi me remarque. Il me croit lorsque je lui dis que c’est de la bière. C’est bien le premier de mes mensonges de la soirée. Akara keth nous sert la soupe, ainsi qu’à boire, à la table royale. Elle était délicieuse, mais des maux de ventre m’empêchent de la savourer pleinement. Il faut dire que la potion était bien la chose la plus horrible qu’il m’était donné de gouter. Si elle peut me donner un enfant, je serais prête à endurer ce gout horrible tous les jours de ma vie. J’ai compris mon lien avec la reine. Nous voulions tous les deux un enfant. Lorsque nous sommes seuls, je demande à Vangard s’il pourrait me donner la recette de la potion pour mes archives, il me dit :
«Vous ne me faites pas confiance ma reine?»
Il a tellement de charme en ce moment qu’il serait impossible de lui dire non. Il m’apprit tout de même que c’est Cello qui l’aidait à faire la potion Pourtant, je me raisonne, et je réussi, par des allusions subtil, que c’est bien Cybèle qui veux la potion et non la reine. Tout de suite je retrouve le Raphaël calculateur de toujours. Il me propose un marché, et je lui dis que j’y réfléchirais. Je n’ai pas le choix d’accepter, et il le sait, je veux juste me laisser le temps de trouver une faille à son offre pour le rendre à mon avantage. «De quoi parlais-tu avec Vangard?»
«Rien d’important. Serais-tu jaloux?»
Sur ce, la fée clochette arriva à notre table et dit à Belendor assez fort pour que juste moi l’entendre:
«N’oublie pas qu’avant d’être roi, tu es Sylvarois. N’abuse pas de la servitude. »
Cela nous fit une douche froide à tous les deux. Par après, un sentiment de culpabilité accompagna chacune de mes ordres donné à Akara keth. La soirée se déroule sans trop d’encombres. Il eut peu de participants au concours de talents, et ceux qui s’y présenta n’avait pas du tout de talent. Les gagnants des combats furent rapidement discerner. Des hommes forts et vaillants allaient pouvoir vaincre Ouroboros. Lucien vient s’enquérir auprès de moi s’il y avait une place à ma table pour lui et sa compagne. Vangard, ou était-ce Raphaël, me fit signe de refuser, alors c’est ce que je fis. Plus tard dans la soirée, Lucien offrit d’ouvrir une danse en échange d’un entretien avec la femme qui l’accompagnait, ce que j’acceptai. J’appris ainsi que Marius voulait nous offrir des armées.
«Nous n’accepterons cette offre que lorsque nous saurons qu’elle sont les conditions de votre mari. Mais sachez que nous restons ouverts.» J’eus du mal à faire taire le roi pour ne pas qu’il gâche cette opportunité.
«Tu fricotte avec des vampires maintenant? »
«Moi non, mais peut-être que la reine oui, peut être que Vangard utilisera ses armées aussi plus tard. Il faut respecter l’histoire.»
Le souper arriva juste à temps pour remplir nos estomacs. Il se serait déroulé sans encombre si Mr. Zazini ne se serait pas pointer à notre table pour achaler Gabrielle, puis Raphaël, puis Brico. Adel ne pouvait pas le voir, alors nous dûmes redoubler d’efforts afin de ne pas faire de paradoxes. Ruffio le voyait tout de même, mais nous évitâmes de justesse un paradoxe. Durant le souper, nous parlâmes avec Adel de la prison Elfique et de la distribution des clés. Évidemment, j’en garderai une, Adel en gardera une et c’est Vangard qui insista pour avoir l’autre. Je lui accordai sans trop d’hésitation, sachant très bien qu’il allait enfermer tellement de gens dans cette prison. Le passé était passé, et je ne pouvais rien y changé.
«Et maintenant je vous présente le grand Émilliard»
Après la fin du combat de gladiateur, Émilliard, l’ancêtre d’Émillio, ouvrit le bal. Je dansai avec le Roi en apparence, mais je guidais plutôt Belendor à savoir comment danser. Je lui proposai d’aller demander une danse à Clochette, alias Johanniel, mais celle-ci refusa. C’est d’Ahriman dont elle était amoureuse. Une envie folle me prit de danser avec Vangard. Bien sûr, il accepta. Mon cœur battait fort. Était-ce la reine pour Vangard ou Cybèle pour Raphaël? Je ne le sais pas. Je croyais qu’écrire m’aiderais, mais non, je suis encore plus mélangée. Toujours est-il que la danse fut agréable. Pour me déculpabiliser, je dansai aussi avec Edame je crois, le père d’Adel et Seth, joué par Merel. C’est la seule fois que j’ai parlé à Merel de toute la soirée. Il allait bien, et c’était tant mieux.
«J’ai le pouvoir des fées, aider moi de votre douce voix votre majesté.»
C’est le seul moyen qui m’a permis de soigner Belendor, tombé au combat, sans créer de paradoxe. Je voulais l’empêcher de se lancer au combat, mais il ne voulut rien écouter.
Tout se bouscule dans ma tête et j’ai de la difficulté à tout mettre en ordre. Je me souviens de l’ange qu’invoqua Adel. Il nous donna le mandat de protégé une flamme, et si nous réussissions, nous aurions sa bénédiction. Les attaques débutèrent aussitôt que la bougie fut allumée. Je restai sur l’estrade, à l’écart de l’action, avec Vangard et Akara keth comme garde personnelle. Pourtant, cette chandelle représente le futur de mon peuple.
«Même ma vie vaux moins que cette chandelle»
C’est ce qu’avait dit le roi. Ma vie vaut certainement plus que celle du roi, mais pas celle de tout mon peuple. J’allai au milieu et ordonna à Vangard et Akara keth de me suivre. Avec Cyrielle et la dame qui soignait, jouée par Saphyra, nous nous sommes mises à faire fondre la chandelle le plus vite possible. À l’aide de trois autres chandelles, nous fûmes efficace, mais pas assez. C’est impuissantes que Cyrielle tomba et que je reçus un coup dans le dos. La fée clochette vient prendre la relève, et ce fut de justesse, car Saphyra tomba et puis moi. Lorsque je me réveillai, les créatures étaient parties et l’ange nous accordait sa bénédiction. Adel redevint lui-même et me soigna.
À un autre moment de la soirée, je regardais Vangard s’entraîner avec Edame, et je parlais avec Katrak du marché que j’ai finalement conclu avec Raphaël. Pourtant, toutes mes émotions se mélangeaient. Je regardais Merel, puis je regardais Vangard, et je n’aurai pu dire lequel des deux avait le plus de place dans mon cœur. Puis le roi arriva et je ne pus m’empêcher de rougir. Car lui aussi, je l’aimais, mais différemment des deux autres.
«C’est pour ça que je veux être roi»
Je ne sais pas à quel moment de la soirée c’était, mais je tentais de convaincre Raphaël de ne pas céder à Vangard. Je tentais aussi de lui dire que le pouvoir n’était pas fait pour tous, et qu’il pourrait faire une grande erreur en tentant de l’obtenir. Mes paroles eurent seulement un peu d’influences, mais je le voyais hésiter entre le pouvoir et le bien. J’espère qu’il prendra le bon chemin. Seul Sylvar sait pourquoi cet homme me fascine autant. Les menaces qu’il a fait à Kastiel et à l’autre mage que je ne connaissais pas auraient dû me le faire craindre, mais la puissance qu’il dégageait à ce moment ne pouvait que m’attirer.
C’est à la toute fin de la soirée seulement que j’appris que Cyrielle allait mourir sans marier Seth et que le roi aussi allait mourir dans un futur proche, assassiné par Vangard. C’est plus tard que j’appris que Karandrass était le fils de Vangard et de la reine. J’aurais aimée pouvoir en savoir plus sur la reine, sur qu’est-ce qui lui est arrivée par la suite et comment sont peuple est disparu. L’élu a été projeté sur la lune, mais c’est Belgarath qui reste dans ma tête et dans mon cœur. Sans le vouloir, je me suis prise d’affection pour ce passé lointain, pourtant encore si présent dans nos vies. Ce n’est pas le pouvoir qui m’intéressait, loin de là, mais les problèmes que pouvaient vivre les gens de l’époque. C’est là que l’on se rend compte de tous les échos qui nous sont parvenus jusqu’à aujourd’hui.
Qui sait, peut-être que ce bout de passé modifiera mon futur complètement…
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| | | Johanniel
Nombre de messages : 955 Age : 33 Localisation : Dans l'inconnu de Farnham Date d'inscription : 02/07/2006
| Sujet: Re: Ces souvenirs d'il y a 500 ans Jeu 16 Juil - 16:54 | |
| - Citation :
- Johanniel Clochette Lunenoire
Ex-fée du printemps, jouant une fée de l’hiver
«La mort trouble le mort bien plus que le vivant, Au temps en emporte le vent, Rien ne sert de pleurer les défunts d’antan, S’ils nous empêchent de poursuivre le présent. Au temps en emporte le vent.
Si sa bien vaillance, nous est accordé Ce n’est ni pas chance, ni par vanité Mais c’est toujours, d’un sourire attristé Qu’il fait face, à ceux qui ont refusé
La mort trouble le mort bien plus que le vivant, Au temps en emporte le vent, Rien ne sert de pleurer les défunts d’antan, S’ils nous empêchent de poursuivre le présent. Au temps en emporte le vent.
C’est ce qui le trouble, de son présent Il n’en voit plus, le soleil couchant Mais il en reste, si fort et si bienveillant Il ne se trouble pas, un seul instant
La mort trouble le mort bien plus que le vivant, Au temps en emporte le vent, Rien ne sert de pleurer les défunts d’antan, S’ils nous empêchent de poursuivre le présent. Au temps en emporte le vent.
Ceux qui le connaissent, comprennent son ardeur À partager ces joies, et ses malheurs Le Mort s’épanouit, avec sa hauteur Dans son froid on y voit, toute sa chaleur.
La mort trouble le mort bien plus que le vivant, Au temps en emporte le vent, Rien ne sert de pleurer les défunts d’antan, S’ils nous empêchent de poursuivre le présent. Au temps en emporte le vent.»
C’était sa composition. Elle n’était pas comme avant, l’aventure dans le portail de la Mort lui avait laissé des traces physiques et psychologiques. Une fée de l’hiver, c’était le parfait mélange entre son ancienne et sa nouvelle vie. Méfiance, protection, contrôle et manipulation, toutes des choses que nous faisions toutes les deux.
Dès le début, il y avait de l’hésitation dans son attitude, comme si elle voulait protéger les siens avant de répondre à la quête. C’était couverte de honte qu’elle croyait endosser le nom de Clochette. Si seulement elle savait quelle puissance l’habitait en cette instant. Le visage en forme de pomme, les clochettes pendues à sa ceinture et un bout de chanson sans beaucoup de détail sur les plans de la soirée. C’était minime, mais suffisant pour pouvoir porter à bien une ligne directrice qui formerait son personnage. Dès son entré, elle se concentra pour trouver les éléments nuisible de la soirée et les avoir à l’œil. Démons, vampires, elfes et humains, de quoi se sentir bien seul en fée. Pourtant, elle aimait cela, elle se sentait à nouveau aussi proche de Sylvar que dans le temps. Ce temps où elle avait fait des mains et des pieds pour que toute la meute s’entendent sans exception.
Aujourd’hui, c’est différent, bien sûr. Elle n’est pas aussi proche des autres et elle se concentre plus sur elle-même. C’est dans cette idée que après avoir entendu les introductions que le roi réclama qu’elle s’installa à une table, avide de vouloir remplir sa surprise et, pourquoi pas, s’en débarrasser tout de suite. Quelques minutes et le tour serait joué, puisque sachant déjà chanter, créer à partir de quelques informations une mélodie en l’honneur d’un être qu’elle aimait et qu’elle n’aimait pas en même temps... Ce serait facile. Malgré l’heure qu’elle passa à écouter les gens, à se pencher sur ce papier complètement griffonné et à essayer d’avoir tout le monde en même temps à l’œil, la pauvre ne réussit qu’à avoir un mal de tête. Les données se bousculait, mais pas nécessairement les bonnes. La discussion avec Faust l’aida à comprendre plus clairement ses buts.
Démon, vampire, loup-garou, rat et royauté; de biens grands buts quand on ne sait pas comment s’y prendre. En parlant à Brico, la prêtresse de Slyvrann s’assurait qu’il ne pouvait pas réellement faire de mal. Si je n’aurais pas été directement le voir comme elle, j’aurais fini par prendre le temps de regarder s’il y avait des failles dans son service. La reine le tenait en laisse comme un chien qu’on exhibe avec de la fierté. Akaraket n’avait pas de plaisir à jouer ce rôle, mais il n’en était pas dangereux. Pour ce qui est des autres menaces démoniaques qu’il y avait, Johanniel Clochette Lunenoire n’y a pas fait attention. Elle aurait facilement pu se faire avoir si seulement l’autre personnage aurait moyennement du courage. Cela ne fit pas un manque impardonnable. Après tout, elle n’a pas tous les renseignements qu’on me connait...
Suivant d’un geste Ahriman, elle se rendit compte que les vampires n’étaient pas une menace ce soir-là. Ils n’avaient d’attention que pour les elfes. Si eux peuvent contrôler les démons et ne pas voir les vampires sous leur toit, ce n’était certainement pas de la faute d’une fée. Bien que parler avec Lucien était informateur, cela ne rentrait pas dans ses buts primaires. Le loup-garou se faisait discret. C’était, ça aussi, loin d’être les bêtes qu’elle a vu en... Emlok. Belgarath gardait des loups qui ont eu beaucoup moins de mal à garder leur anonymat. Bien qu’elle s’inspira des informations qu’elle avait de son présent, aucun d’eux ne voulu avouer sa bête et ce fut un but échoué.
D’un autre côté, elle mit beaucoup plus de temps sur Nergal. Quand elle comprit avec l’aide de son ami que le Rat ne changerait pas d’avis aussi facilement, elle l’aida de sa parole et de son calme pour que les choses n’augmentent pas trop en colère. Il fallait que Faust reste calme dans tous les cas. Si celui-ci ne voulut rien entendre, ce n’était certes pas par manque d’argument. Des deux côtés, on pouvait sentir que personne ne laisserait l’autre l’emporter. Trois, puis quatre fois, une cinquième et même six fois! Toujours au même résultat. Cela n’était pas facile, surtout que l’être sous le rat avait autant de raison d’haïr la Johanniel en elle que le Rat en avait d’haïr la Clochette en elle. Des cries brisés, des victoires et des défaites, mais au bout du compte, il n’y a eu aucun changement.
Tristement, il fallait aussi s’attarder à affronter les autres Temparussiens d’un jour. Si ailleurs, ils l’écoutaient sans hésitation, ici dans ce monde, ce n’était pas la même chose. Faire voir à la reine et au roi leur futur échec était plutôt facile, leur faire prendre d’autres chemins étaient autre chose. La prison, les portails, toutes les failles qui se verront dans le futur... Johanniel l’avait compris et ce fut facile de le faire admettre aux Sylvarois. Mais la reine et le roi étaient moins facilement convaincu. Si seulement l’utilisation d’arguments actuels auraient pu les faire changer autant d’avis. Les démons ne devaient pas sortir, ils n’auraient même pas du avoir une chance de venir sur terre. Dommage que certains ne soient jamais d’accord.
Bien sur, après tout cela, elle réussit à chanter devant le roi, la reine et son attaché Faust ce qu’elle avait composé. Les autres n’écoutaient pas vraiment, mais ce n’était pas dans ses priorités. Le message était dans la chanson, elle avait discrètement détourné les vers pour que les gens sachent qu’un combat entre plusieurs factions étaient en cours... Mais ça, il n’y a qu’elle qui l’a vu.
Outre ses buts, accomplis ou délaissés, elle réussit à porter l’aide qu’elle voulait aux autres de sa... Meute. Quand elle vit le roi par terre, ce n’est pas la qualité hivernal mais celle printanière qu’elle utilisa pour le soigner dans l’anonymat. Si la reine avec le pouvoir des anciens aurait pu faire quelque chose, c’est en accompagnant une fée dans sa tâche qu’elle réussit à l’aider pleinement. Johanniel qui avait vu Rufio si triste avant d’arriver là, ne put prendre sur elle-même pour refuser de l’aider à récupérer Patou des griffes de Roudoudou Tanga. Elle n’a qu’emprunté plus de réalisme en chantant cette berceuse avec le plus d’attention possible et en fabriquant de ses mains la réplique du pauvre Patou. Donnant quelques ordres à gauche et à droit, on voyait la Johanniel et la Clochette qui se mélangeait.
Mais encore avec la danse, en refusant d’y aller avec n’importe qui, le roi même, mais acceptant l’invitation de ce bon ami, Faust. Elle avait parfaitement raison de le faire, n’étant pas de la nature de l’hiver que de vouloir danser et sauter dans tous les sens. Elle avait l’énergie de l’hiver, une énergie passive, une prestance inerte. Une présence qui n’y était pas vraiment. Comme pour comprendre la pauvre Sirielle sans pour autant pouvoir faire plus que prédire un geste juste avant qu’il ne se produise. Elle savait qu’elle n’aurait pas du être à la gauche de l’elfe juste avant que Seth ne présente le boîtier de sa demande. Elle ne devait pas non plus interagir avec Adèle, bien qu’elle sache que trompeusement quelqu’un l’enfermera dans sa propre création. Elle devait simplement attendre et comprendre, comprendre que les elfes avaient une vision biaisée de leur propre plan, que les vampires avaient déjà une grande place dans le monde de l’époque, que la maladie et la peste aurait pu être évité avec les bons arguments. Elle put voir aussi ses propres erreurs, croire que Faust fut toujours et sera toujours mal, penser que Adèle avait raison d’accuser Seth, penser qu’un rien n’a pas d’importance dans la chaîne de son futur,
Mais après la peur, la douleur, l’ignorance et l’indifférence ne la découragèrent pas. La fée avait plus à offrir que cela. Partageant ses informations du mieux qu’elle put sans pour autant faire déraper le souvenir, elle arriva à dire aux gens l’importance de rester conscient que ce n’était pas qu’un jeu. Altercation avec Vangar ou la reine, discussion avec Dovjenko sur les pouvoirs de l’hiver et du Mort, débat sur Slyvrann et ses priants avec Nergal, ce n’était pas ni la fée ni la prêtresse qui le faisait, c’était Johanniel Clochette Lunenoire. Autant de façon de voir qu’elle n’était pas dans le jeu, mais dans l’univers dont elle avait tant entendu parler.
Lucien, Dovjenko, Lanté Diluvienne, Adèle, Seth, Sirielle, Vangar, Faust et bien d’autres... Autant de personne qu’elle connaissait sans connaître, qu’elle pouvait décrire sans jamais les avoir vu. Si seulement elle aurait pu changer de toute petite chose, cela aurait pourtant fait une si grande différence sur le présent. Mais ce n’était qu’un souvenir après tout. Ce n’était qu’un moment dans sa vie et non dans les nôtres. Tout cela était déjà fini qu’elle commençait à y croire réellement.
Clochette | |
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