Invitation à la discussion

LETTRE POUR MONSIEUR
Casimir Vladislas

Spoiler:

Relativement le lendemain, alors que Johanniel était (comme à son habitude) à la Chapelle Sylvaroise, elle eut la chance d'apercevoir Casimir qui se dirigeait en sa direction. Le prince ne semblait pas trop pressé. Arrivé près de la prêtresse, il dit:

-Mon petit doigt ma dit que vous vouliez me rencontrer.

En observant un peu les lieux, Casimir poursuivi:

-Je peux prendre place?

La surprise de Johanniel était grande de voir une réaction si rapide du noble. Elle se leva rapidement quand il approcha d'elle et répondit passablement remise de sa surprise.

- Faites! Ce n'est pas le lieu de luxe que vous devez habiter à Braldor, mais c'est le mien ici.

Elle se rassit avec lui, heureuse de pouvoir enfin parler avec le prince.

- Je suis très contente et surprise de vous voir répondre en personne si rapidement. J'ai mis malgré moi beaucoup de temps à écrire cette lettre, ce n'est pas le genre de langage que j'ai habituellement. Mais je voulais vous voir... C'était très important.

La prêtresse prit une pause, remettant en question sa façon de faire. Après une courte réflexion elle reprit.

- J'ai... Besoin de l'aide de gens comme vous. En dehors des conflits de religion que je tente peut-être vainement de résoudre, j'ai des amis qui ont besoin d'eau et de nourriture... En Rivmatt. Vous vous dites contre Pram, mais êtes vous pour la liberté?

Après avoir identifier l'endroit qui salirait le moins ses pantalons, il s'assit.

-J'ai vécu pire.

Il sourit légèrement aux paroles de Johanniel.

-Je dois avouer que je m'en doutais. C'est rare les gens qui critique le seigneur de la terre dans un message y étant envoyé.

La fin des paroles de Johanniel l'amusa un peu.

-La question sur la liberté est très large, je ne crois pas pourvoir y répondre rapidement. Sinon, pour Rivmatt, j'ai encore mieux. Néanmoins, j'aimerais savoir pourquoi désirez-vous les aider?

Johanniel passa sous silence le commentaire dont elle savait la source pour ce concentrer sur l'important.

- Ils ont besoin d'aide et j'ai une promesse à tenir. Je suis une personne de parole et jamais je n'ai eu le coeur à laisser ce peuple dans la misère. Ils ont simplement besoin de temps, quand leurs terres retourneront à ce qu'elles étaient autre fois, les Rivmattiens n'auront plus besoin de l'aide de personne.

C'est en attendant, vu que Braldor est tout près d'eux et beaucoup moins surveillé par Pram, ce serait un mouvement facile pour vous. On ne vous demande aucune troupe après tout, simplement de quoi aider ceux qui ne veulent pas que les autres se mêlent de leur affaire.

Prudente, la prêtresse pesait ses mots et choisissait avec attention ce qu'elle disait.

- Ne croyez pas que Rivmatt se soumettra à vous après que vous les aurez aider. Rien de tout cela n'est imaginable, je connais leur souverain et leur coutume. J'ai moi-même été immergé dans leur culture pendant un certain temps, et je sais ce que j'avance. Je ne suis pas la pour vous offrir plus de pouvoir ou le prendre moi-même. Si vous recherchez quelque chose en retour, je ne pourrai rien vous donner.

-Altruiste, il n'y a pas de problème à cela. Néanmoins, c'est toujours plus facile de l'être quand ce n'est pas nous qui devons payer. Et pour votre information, je n'ai pas peur de Präm.

Il pensa quelques instant, visiblement en train d'analyser ce qu'il pouvait dire.

-Il est fort possible que j'aide Rivmatt, mais d'une autre façon qu'en donnant des ressources. Le résultat, à mon avis, sera encore meilleur. Mes intentions sur le sujet, elles sont personnelles.

Belendor s'appuyait sur un arbre assez près pour pouvoir surveiller Johanniel et le noble priant narzull, mais trop loin pour pouvoir les entendre. Ils avaient le droit à leur liberté d'avoir une conversation privée, mais si le ton finissait par monter, le protecteur s'élancerait.

" johanniel me dira sûrement les avancés avec lui, tout à l'heure."

- Vous voulez envoyer vos propres troupes prendre Rivmatt comme l'a fait Pram avant vous... c'est ça?

La prêtresse n'aimait pas ce qu'elle entendait, elle avait peur que cela se retourne contre ses intentions.

- Les Rivmattiens ne veulent pas d'un sauveur qui viendra les libérer de Pram. Ils ont déjà des héros dans leur population et ils leur font déjà confiance. L'extérieur est pour eux synonyme de danger et d'ennemis. Ces ressources sont la seule chose dont ce peuple à besoin pour faire le travail eux-mêmes et en ressortir heureux.

Il serait triste que vous perdiez Emlok, terre encore fertile, pour avoir voulu Rivmatt qui nous tient à coeur...

Non, c'est argument n'était pas très puissant comparativement à la perspective qu'un seigneur offre quelque chose de concret en échange. Johanniel doutait de plus en plus de sa démarche. Au moins, elle n'était pas en danger, elle le savait.

Casimir avait remarqué l'arrivée de Bélendor, néanmoins il ne le regarda qu'une fois. Il écoutait ce qu'avait Johanniel à dire.

-Je ne sais pas sur quoi vous vous appuyez, mais je crois que vous n'avez pas entendu les bonnes choses. Je propose un empire, je ne l'impose pas. Les actions que je vais faire par rapport à Rivmatt seront utiles et je crois que cela aidera beaucoup ce peuple. Par la suite, nous verrons avec eux. Donnez des ressources à une poignée d'homme peut les sauver, néanmoins ils font face à une armée de Präm.

Il prit une pause, espérant que son interlocutrice comprenne qu'il n'avait pas l'intention d’attaquer Rivmatt.

-Il me semblait que vous désiriez parler, pourquoi sommes-nous observé?

N'attendant pas vraiment la réponse, il poursuivit:

-Peu importe, si je suis ici c’est que vous semblez avoir un point de vue assez différent des autres. Pouvez-vous me parler d'Emlok, de ses seigneurs... de Raphaël?

- Je m'appuis sur les pires craintes, comme pour Raphaël. Je veux simplement ce qu'il y a de mieux pour une contré qui me tient particulièrement à coeur. Pour le reste de mon utopie comme disait Raphaël lui-même, j'aurais un doute que vous accepteriez mon idéologie.

Elle jeta un coup d'oeil elle aussi à Belendor avant de poursuivre.

- Il est là parce que des gens aimeraient que moi je ne sois plus. Je suis au courant des dangers que je risque en parlant haut et fort des choses que les gens ne veulent même pas dire dans un murmure. Je me lève et me bats avec tous les moyens que j'ai et c'est pour ça que ma vie dérange et donc que l'élimination est la plus belle des solutions pour certains.

Malgré les craintes que les gens entretiennent contre moi, je ne peux toujours pas faire la différence dans les causes qui me tiennent à coeur et encore moins affronter les situations désastreuses. J'essaye simplement d'informer les gens et en cela je suis bien la seule. En cela, je me demande qu'est-ce que les informations d'une jeune folle peuvent changer à votre approche de la région.

-Moi j'ai toujours vu cela comme un bon signe. Si des personnes veulent vous faire taire, c'est que ce que vous avez à dire les gênes. Peu importe ce que c'est. Je suis un Prince héritier, je connais. Si je peux me permettre, ce n'est pas en se reculant que l'on évite de se faire tuer. Plus on avance, plus on est visible, moins les gens osent tenter leur chance.

Il regarda la rivière toute proche puis poursuivit au bout d'un moment.

-La folie... drôle quand même ce que les gens peuvent percevoir. L'important, c'est qu'au final les perceptions des autres n'influencent pas trop qui nous sommes. Ma famille a toujours été décrite comme étant folle, pourtant je crois avoir des paroles sensées. Je suis d'autant plus curieux d'entendre vos avis.

Il regarda à nouveau Bélendor.

-Vous pouvez toujours invitez votre gardien à discuter avec nous, je me sentirais mal s'il devait rester muet et sourd face à une conversation qui peut être intéressante.

- Je déteste rester au devant de la scène. J'y vais seulement quand je vois clairement que les gens ont tord. Les tomates viennent vite dans ces temps-là. C'est vrai que je n'ai pas changé mon discours pour autant. Il est trop facile de vouloir s'enfuir à la première remarque sous peine de devoir être visé par toutes les autres attaques dans le futur.

C'est pour le futur que je veux avertir les gens et non pour notre présent. Présentement, Raphaël se comporte exemplairement, mais il changera vite, j'en suis certaine, dès qu'il aura regagné le pouvoir qu'il l'attire autant. Je l'ai vu, avec et sans, et je sais qu'il cache son autre côté. Il me l'a dit, bien qu'il n'a pas pris le temps de me donner son plan complet. Il est malin... très malin... trop malin pour moi et la population d'Emlok qui se fera avoir un jour ou l'autre.

Elle regarda Belendor avant de poursuivre.

- Il n'est ni sourd ni muet ici. Mon gardien et moi sommes une équipe et je ne lui cache rien. Il sera qu'est-ce qui s'est dit, même si vous ne le voudriez pas. Et il pense la même chose que moi de Raphaël, même si ce n'est peut-être pas pour les mêmes raisons.

Johanniel fit quand même signe au guerrier qu'il pouvait approcher si il le voulait. Elle savait que cela ne changerait rien à ses mots à elle.

-Avec le pouvoir vient des responsabilité, s'il veut garder le pouvoir il devra assumer ses responsabilités. Vous êtes plein de mauvaises foi à son égard, que vous a-t'il fait?

Il regarda à nouveau Bélendor.

-Alors qu'il approche, comme ça il pourra entendre à la source ce qui se dit et pourra même évoquer des sujets qui m'intéressent.

N'attendant pas vraiment un changement de situation, il poursuivit.

-Aller, videz votre sac, je suis persuadé que vous en savez beaucoup sur beaucoup de gens. Moi je veux simplement avoir le plus de points de vue possible sur tout ce qui se passe ici.

Belendor rangea ses armes dans ses fourreaux, puis avança lorsque Johanniel lui en fit signe. Lui et la politique... Au moins, Casimir semblait différent de ceux qu'il avait l'habitude d'entendre, et qui l'énervait, en fait.

Le protecteur se plaça au côté de Johanniel, légèrement distancé, pour ne pas trop s'impliquer dans la conversation, qui ne lui était pas destiné ni adressé après tout. Belendor avait les mains sur les hanches, tout près de ses 2 dagues, bien sûr. Il ne dit rien, pour l'instant.

- Vous avez raison sur certains points. Oui je connais très bien les seigneurs et même toute la population ici. J'en connais assez pour ne pas faire confiance à beaucoup de gens. C'est loin d'être difficile à voir, ici la moitié de la population est démoniaque, corrompu jusqu'à l'os.

L'autre moitié a de la misère à croire en leur divinité et même à simplement connaître leurs dogmes. Les faux semblants sont si courant qu'on ne s'en fait même plus de voir quelqu'un nous frapper dans le dos pendant qu'on combat une autre personne.

Elle regarda Belendor s'installer sans plus de commentaire.

- Ce que je veux éviter, c'est que quelqu'un de bien malin réussisse à mettre la main sur votre aide et finisse par utiliser tout cela pour devenir plus puissant et prendre le rôle qui ne devrait pas être le sien.

Vous êtes intelligent, vous savez qui pourrait faire cela. Je n'ai rien à vous apprendre. Mais je veux vous offrir mon aide si vous voulez bien. Je connais les bon nom, je connais les personnes qui pourront travailler avec vous à Rivmatt.

-N'ayez crainte, je ne suis pas du genre à porter les coups.

Il disait cela évidement en considérant les armes de Bélendor, il n'aimait pas beaucoup être ''menacé''.

-Voyez-vous, je serais bientôt Roi d'un Empire. Depuis très longtemps, Präm s'amuse à imposer ses lois et à prendre les territoires qu'il veut quand il veut. Les temps vont changer, je vais créer un Empire qui fera face à Präm. Et Emlok en fera parti. Si j'aide Rivmatt, c'est pour enlever à Präm ce territoire et prouver qu'ensemble nous pourrons affronter Präm. Si par la suite Rivmatt désire se joindre à mon Empire, j'en serai très satisfait.

Casimir réfléchit quelques temps, il ne savait pas par où commencé.

-Et bien, allez-y, je suis toute ouïe. Les détails qui vous semble les plus pertinents, particulièrement sur les seigneurs. Et si vous aviez des informations sur la prison elfique, cela ne me fera pas de tort d'en entendre. Et comment pourrait, autre qu'en informations, se résumer votre aide?

Johanniel se plongea dans les souvenirs qui n'étaient pas tout a fait les siens, mais qu'elle avait toujours utilisé pour le mieux dans cette guerre.

- Je connais les dirigeants, je suis capable de les identifier. Je sais aussi comment à commencer leur malheur, j'ai tout vu de leurs défaites et leurs victoires. Je connais les morts comme les vivants et je sais à qui vous devez vous adresser, mais je ne peux malheureusement pas le faire pour vous. La famille Steingrim était et restera toujours le symbole de la force de ce peuple. C'est comme si leur roi, ce héros, et sa famille serait la représentation même des divinités qu'ils prient.

Je sais aussi que les noms d'Aehiza, d'Adalsteinn, de Kormâkr et de Saemund ne vous serviront plus vraiment. Ce sont les héros que cette guerre a arrachés aux Hurgash. Mais il en reste d'autres comme Osvaldr et Styrmir, les fils de l'ancien roi de Rivmatt. Friedrish et Ulfar doivent les accompagner dans le combat... Et je peux reconnaître chacun d'eux.

J'ai aussi compris comment fonctionnait les attaques et leur stratégie pour obtenir la victoire. Je sais aussi, et vous devez le comprendre, qu'ils préféreront mourir que d'essuyer une autre défaite. Je sais que c'est le pouvoir de l'élu, notre ennemi à tous, qui assèche les terres là bas. L'oeil de Nathan a fait ses ravages et ils n'accepteront pas de voir même l'ombre d'une partie de l'élu revenir.

Sortir tous ces noms lui avaient demandé toutes ses réflexions. C'était loin et elle ne les avait pas utiliser souvent. À la fin de son discours, elle repassa tout cela une dernière fois en tête pour se confirmer que tout était en ordre. Après un léger silence, la prêtresse reprit avec l'autre sujet beaucoup moins lointain.

- La prison est là depuis peut-être 450 ans ou un peu plus. Son concepteur est encore dans les environs et pour l'instant je redoute que son efficacité soit très démontrée. Pendant tout ce temps, elle avait retenu démons, dragons et autres monstruosités qui avaient été jugé trop dangereux pour rester en liberté. Malheureusement, la main de l'élu a ouvert les portes et, en ce moment même, des cellules s'ouvrent une par une pour laisser le passage à des choses sur lesquels nous n'avons pas du tout le contrôle.

Le concept magique de la prison m'échappe, mais j'avais entendu parler que des gens essayaient de refermer la faille que l'élu a provoqué. Je ne sais pas où ils en sont, je préfère régler les problèmes à la source et m'attaquer directement à Nathan et à Aldramaletch.

C'est vrai, elle en savait encore plus que ce qu'elle avait dit à Casimir, mais elle trouvait que c'était déjà un bon début. Elle en oublia le dernier élément de réponse qu'elle devait fournir. Belendor immobile près d'eux la rassurait malgré que le danger n'était pas très présent.

Belendor ne répondit pas à Casimir sur sa remarque. Il préférait la méfiance plutôt que d'être sous-estimé. Il écouta attentivement Johanniel, et même s'il connaissait déjà les informations, un rappel n'était jamais mauvais à la mémoire. Le fait que le futur roi veuille en savoir plus sur la prison elfique fit froncer les sourcils du guerrier, mais rien de plus : Il pourrait toujours faire part de ses soupçons avec Johanniel par après.

Malgré la quantité d'informations qui auraient pu plaire à beaucoup de dirigeant, Casimir ne sembla pas être satisfait. C'est uniquement à la partie sur la prison elfique que son attention fut plus prononcé par un froncement de sourcils.

-Intéressant... enfin, j'imagine que tout cela doit être bien nébuleux.

Un temps.

-Au fait, qui êtes-vous? Une sylvaroise évidement, mais mis à part cela. Uniquement une personne qui en sait trop?

-Vous étiez impliquer dans a guerre contre Rivmatt?

Johanniel hésita un instant...

- Johanniel Lunenoire. Si je ne me suis rendue qu'une fois à Rivmatt, je me sens très interpeller depuis très longtemps par cette guerre. Mais oui, j'ai eu une place dans cette guerre, mais je la trouve encore minime... Et oui, je suis plus qu'une simple fouineuse qui en sait trop.

Je me garderai de dire comment j'ai mes informations, car je sais que c'est dangereux. Je n'ai pas eu l'intention de vous mentir, jamais.

-Je suis d'accord avec vous, les informations, aussi minimes soit-elles, sont des ressources à ne pas sous-estimé. C'est d'ailleurs pourquoi je parle avec le plus de gens possible, afin de vérifier ou d'infirmer certaines information, ou tout simplement pour en apprendre plus. Je me base sur ce que je sais avant d'agir, libre à vous de m'en parlez. Mes intentions ne sont pas mauvaises, enfin ça sera à vous d'en juger.

Un temps.

-Et je saurais dire si je dois vous croire, mais mon petit doigt me dit que pour ce que vous m'avez dit, rien n'est totalement faux. La vérité étant en mon sens très influencée par le point de vue.

Un autre temps.

-Vous faites quoi pour vous occuper en Emlok?

Johanniel ne fut pas surprise que la vérité varie selon la source surtout pour un Narzulléen qui vit entourer de Tempussiens et de Sylvarois. Si même simplement quelques informations restaient, ce serait déjà une grande victoire.

- Sylvar fait ma vie. Par contre, je n'ai pas de travail fixe, j'aide ici et là. Sitôt il y a conflit, j'essaye d'aider pour le régler... malheureusement, c'est de plus en plus difficile puisque les gens considèrent que je suis la source de tout conflit maintenant.

Ma plus grande besogne reste encore de détruire l'élu. Peu à peu, je réunis ce qu'il faut pour pouvoir libérer les religions de son contrôle. Si je peux le faire sans tuer Nathan cela m'arrangera mais je n'ai pas peur d'aller plus loin. Les priants de l'élu pourront garder leur alignement religieux, mais devront arrêter leur attaque sur les autres. Sylvar m'aide à chaque instant pour cela.

Voyant que Bélendor n'argumentait pas, le prince héritier du grand Empire de Braldor continua la conversation.

-Oh, quoi de plus... passionnant que de passé ses jours à les données à un Dieu. Aussi logique que de prier un Dieu qui prône l'équité et de se soumettre à sa ''liberté''!

Sa culpabilité lui fit remarqué qu'encore un fois ses pulsions étaient plus fortes que ses pensées.

-Enfin, c'est un drôle de fait. Je suis conscient que c'est plus profond, mais j'avoue que le concept de base m'a toujours étonné. Faut-il vraiment prier la liberté pour en avoir? Enfin, je crois que la théologie est un énorme sujet, et d'ailleurs je suis bien heureux que l'Élu soit en route de destruction. Son armée à fait beaucoup de ravages sur les territoires non-alliés de Braldor, mais j'ai comme l’impression que cela allait se retourner contre nous.

Johanniel tourna son regard vers Belendor quand la conversation dérapa du respect qu'elle avait jusqu'alors garder. Au moins, le prince se rattrapa quelque peu par après. Quand elle revint à lui, n'ayant pas du tout apprécier l'intellect du Narzulléen, Johanniel poursuivit sur la même lancer que le prince.

- Seriez-vous toujours de cette avis si l'élu aurait détruit vos avatars Narzuléens au lieu du pape et de ses suivants?

Je crois que s'offrir à son dieu reste le plus grand don de soi qu'on peut faire. Sylvar nous dicte liberté, mais aussi Respect, c'est ce qui fait que aujourd'hui je n'ai pas l'intention de simplement détruire l'élu comme il l'a fait avec les priants de Sylvar et de Tempus.

Mais je doute vous convertir en parlant de Slyvrann ici. Ce n'est pas mon intention.

Le prince répondu assez rapidement, la conversation semblant devenir plus intéressante.

-Et bien en intensité oui, mon opinion sur la disparition de l'Élu changerait si lui et ses priants avaient fait plus de dommages sur les troupes narzuléeenes. Néanmoins, il faut savoir profiter de ce qui arrive et ne pas vivre dans les.... regrets...

Sur ce dernier mot, ses yeux quittèrent Johanniel et sembla réfléchir quelques instants. Quelques instants plus tard, il redressa brusquement la tête en regardant à nouveau son interlocutrice et poursuivit:

-Pour ce qui est de ma foi, ne vous inquiétez pas, vous n'avez aucune chance de me convertir. Sinon, je suis persuadé qu'il y a beaucoup de bonnes façon de s'investir. L'on peut se donner aux autres, à sa communauté. Pourquoi ne pas profitez de ce que votre Dieu vous enseigne pour améliorer votre entourage? Oui, décidément, je pense que se donner aux autres est plus grand que de se livrer à une entité que l'on prie. Enfin, ça dépend du point de vue. Personnellement, je ne ferais ni un ni l'autre. J’investis ma personne et mon temps dans une tâche qui va bouleverser le monde.

Un temps.

-Du moins je l'espère. C'est assez présomptueux de ma part quand même. On ne peut pas prévoir les effets de nos actes, aussi bonnes soit nos intentions. Et parfois nos actes ne doivent pas être les meilleurs pour faire avancer notre cause. Ne pas vouloir anéantir l'Élu est noble, mais dans l'hypothèse que vous ayez une chance de le détruire, serait-ce vraiment respectueux pour toutes les personnes qui risquent d'être ses prochaines victimes de cracher sur cette opportunité de le vaincre dans l'espoir de trouver une autre hypothétique façon de le sauver? Personnellement, je respecte plus le innocents que ceux qui causent des génocides.