Raikos

(On va dire que c'est à l'auberge de Cédérik *j'ai oublié le nom)

Une jeune femme marchait par là, en regardant un peu partout d'un air flâneur. Elle avait deux bébés qui dormaient dans une poche accrochée à son dos. Elle tenait dans ses mains un petit bouquet avec quelques plantes. Ses cheveux étaient roux et ses yeux bleus. Elle n'avait pas l'air très âgée pour quelqu'un ayant deux bébés. Elle entra dans l'auberge et alla s'asseoir sur un banc pour ensuite décrocher ses bébés et les bras dans ses bras. Ce n'est qu'à ce moment qu'elle remarqua la présence de quelqu'un qu'elle n'avait jamais vu ici. De nature curieuse, elle s'adressa à lui d'un ton joyeux.

Bonjour! Bienvenue à Emlok. Je m'appelle Saphyra Brehaîmes. Et vous?

Raikos regarda celle qui lui avait parlé, ses yeux bleu l'examinait attentivement. Il était tout habillé de vert sombre, habitude ayant pris en vivant dans la forêt pour se camoufler. Ses cheveux foncé attaché lui arrivait vers le milieu du dos. Il n'était pas du genre à refuser la compagnie, alors s'approchant de celle qui s'était présentée sous le nom de Saphyra, il prit place près d'elle et lui répondit avec un sourire:

Bonjour, je suis Raikos, fils de Gambra. Il la regarda encore un peu. Emlok... On m'avait dit que cette contré n'était pas des plus tranquille, cela a-t-il changé pour qu'une jeune mère puisse se promener seul?

Elisabeth qui marchait non loin de là, vit son amie en compagnie d'un homme inconnu. Elle hâta donc le pas de peur qu'il lui arrive quelque chose. Elle vit Saphyra s'asseoir dans l'auberge et entendit une part de la conversation.

- Qui a dit qu'elle était seule?

Elle se tenait maintenant près du cadre de la porte, observant avec attention l'homme qui se tenait devant elle. Eli jeta un regard rempli de curiosité à son amie.

- Dit moi, est-ce que tu le connais personnelement? Il me semble ne jamais l'avoir vu en Emlok...

Elle jeta de nouveau un regard méfiant à l'inconnu, attendant la réponse de son amie avec impatience. Ses longs cheveux noirs frisés lui camouflait une partie du visage tandis que sa longue robe blanche flottait au vent.

Souriant a nouveau, Raikos dit sans se tourner vers la femme:

Non votre amie ne me connait pas personnelement, en fait nous venions que de nous présenter.

Il se tourna vers elle, avec toujours un sourire franc et ajouta:

Et comme je lui ai dit, mon nom est Raikos, me feriez vous l'honneur de me donner le votre?

Tout en lui parlant il lui rendi son regard.

Saphyra, d'abord joyeusement surprise de voir Élisabeth, rit lorsqu'elle vit la réaction de son amie face au nouvel arrivant. Lorsqu'elle parvint à se calmer un peu, elle sourit à son amie.

Élisabeth! Calme toi, cet homme n'est pas un démon, ni aucun autre être malfaisant.

Elle trouvait décidement sa réaction très drôle. Elle se tourna alors vers Raikos.

Excuse les manières de mon amie, elle a l'habitude de me voir dans le pétrin.

La jeune femme sourit lorsqu'il mentionna la situation d'emlok et la sienne, celle d'une jeune mère de deux enfants.

Certes, Emlok n'est peut-être pas toujours l'endroit le plus sécuritaire, mais, ne vous inquiétez pas, j'ai des amis pour me soutenir...ou les soutenir si vous me permettez l'expression.

En disant cela, elle avait serré un peu plus fort ses deux bébés contre elle, qui regardaient à présent le nouvel arrivant d'un air intrigué.

Elisabeth. dit Raikos en penchant la tête vers la désigné.
Puis il se retourna vers Saphyra.

Ce n'est pas grave, et il est bon à savoir qu'ils peuvent être sain et sauf, ajouta-t-il en regardant les deux petits. Toutefois, si jamais l'aide vous manque n'hésitez pas à me le demander, car je crois que je vais rester ici quelques temps.

Son regard était revenu sur la jeune femme, mais ses yeux allaient quelques fois a Elisabeth pour voir sa réaction.

Elisabeth abaissa sa garde aux mots de son amie. De nos jours, les nouveaux arrivants, il fallait s'en méfier plus que tout. Elle regarda donc l'inconnu , avec l'air toujours aussi méfiant

- Raikos...Dites-moi, qu'est ce qui vous amène sur les Terres d'Emlok?

Elle regarda ensuite son amie et prit un air plus amical

- Saphyra, j'ai des raisons, en effet, d'être sur mes gardes . Surtout lorsque tu es avec des inconnus. Disons que j'ai eu plusieurs petits problèmes avec ça, te mettant ainsi en danger!

Elle souria à Saphyra mais le perdit rapidement lorsqu'elle se retourna vers le prénommé Raikos. Elle entra un peu plus dans l'auberge et s'asseya sur un banc non loin de Saphyra. Elle jeta un bref regard aux deux bébés en exquisant un sourire doux.

Raikos ferma les yeux et poussa un petit soupir. Il les rouvrit et dit d'une voix grave:

Oui je suppose que je vous dois quelques éclaircissement à mon sujet. Il y a quelques mois encore j'habitais dans une forêt loin d'ici. Il y avait plusieurs années que mon père était mort et de plus en plus je me suis rendis compte que ce n'était pas la vie que je voulais. Alors depuis plusieurs mois je marches en me promenant de village en village. Voici comment je suis arrivé a Emlok. J'espère que cela vous éclaircis a mon sujet dame Élisabeth, finit-il avec un petit sourire en coin.

Il continua de regarder Élisabeth avec le même sourrire, amusé plus qu'autre chose par sa méfiance.

Saphyra était contente de voir quelqu'un de nouveau à Emlok. Il faut dire que s'occuper de deux bébés laissait peu de place pour d'autres occupations. Mais elle comptait arranger cela bientôt...en réunissant les slanns pour une fête. Elle sortit de ses pensées pour s'interesser à nouveau à Raikos.

D'une forêt? Mais dans quel royaume?

Elle regarda son amie avec un petit sourire complice avant de se tourner à nouveau vers son interlocuteur.

Et je suis curieuse de savoir, si cela ne vous dérange pas, vers quel dieu se portent vos pensées et votre foi.

Elle avait dit cela d'un ton léger, comme si la réponse ne lui importait pas vraiment. Elle essayait d'apprendre à le connaître. Entre-temps, un de ses bébés avait émis quelques petits gazouillements, qui firent sourire sa mère.

Raikos trouvait cela amusant de pratiquement passer à un interrogatoire alors qu'il venait tout juste d'arriver. La plupart des endroits où il avait été ne s'occupait même pas de lui. Tournant son regard vers la jeune mère, il dit:

Je viens de la forêt d'Artos, du royaume de Grimhild, passé le royaume de Präm. Et je suis Sylvarois comme mon père l'était. Et vous-même?

En disant cette dernière phrase, il regarda les deux jeunes femmes avec un regard attentif.

La jeune femme sourit. Au moins il n'était pas narzuléen...

Eh bien, moi pour ma part, je suis slann. Je pourrais vous indiquer où se trouvent vos semblables, mais ...je crains qu'ils soient occupés à régler leurs petites intrigues personnelles.

Un de ses bébés voulut s'avancer vers le nouveau venu. Ils étaient jumeaux en réalité, même s'ils avaient quelques petites différences. Saphyra prit Thalion et le mit doucement à quatre pattes par terre où il ne tarda pas à s'avancer rapidement vers Raikos. Une fois à ses pieds, il essaya de se mettre debout, ce qui n'était pas encore tout à fait facile à son âge. Sa mère le regarda tendrement.

Ils sont tellement curieux et pourtant si petits...

Elle se resaisit un peu.

Si vous avez des questions à propos de ce royaume, Élisabeth et moi sommes disposées à y répondre, du mieux que l'on pourra bien sûr.

Raikos regarda le petit à ses pieds et sourit. Il le prit et le déposa sur son genou. Il dit doucement en regardant le petit:

Bonjour petit homme, moi c'est Raikos, et toi comment t'appelles-tu?

Avec un autre grand sourire, il regarda la mère et continua:

Oh non, vous n'avez pas besoin de m'indiqué où ils sont, je n'ai jamais vraiment recherché la compagnie de mes semblables, je préfère essayer de trouver la bonne compagnie la où je peux la trouver.

Il regarda à nouveau le petit et commença a bouger son genou sur lequel il était assis pour l'amuser.

J'aurais peut-être une question à vous poser: selon vous, que devrais-je savoir de plus important pour rester ici à Emlok?

Saphyra sourit de voir cet étranger agir comme s'il connaissait Thalion. Elle sembla cependant réfléchir un peu à sa question, histoire de lui mentionner tout ce qui était important.

Hum...il y a des loups-garous le soir, alors ne vous promenez pas sans arme. Cependant, la nuit, il y a aussi souvent des fêtes entre slanns.

Elle essayait de ne pas lui donner une image trop négative du royaume. Elle regarda aussi Élisabeth en voulant lui faire comprendre que si elle voulait ajouter quelque chose, elle le pouvait.

On voit de temps en temps des êtres maléfiques se promener, mais je ne crois pas être la bonne personne pour vous décrire ce qui se passe avec eux...sauf s'il s'agit d'un démon en particulier.

Elle eut un petit rire nerveux.

Sinon, il se passe toujours des choses étranges...comme ces temps-ci, les chats se cachent et on voit des morts-vivants parfois...mais la plupart du temps, je dirais que cela n'affecte pas la vie quotidienne. En tout cas, depuis que j'ai des enfants, j'évite les problèmes le plus possible.

Elle rit un peu. Thalion, en entendant sa mère, rit aux éclats.

Raikos déposa le petit sur le sol pour qu'il puisse retourner voir sa mère. Il avait remarqué le rire nerveux de Saphyra mais n'en dit rien. Il accompagna tout de même le rire du petit, qui semblait contagieux.

Eh bien, le royaume à l'air charmant, dit-il avec un sourire en coin. Et ne vous inquiétez pas que je me déplace sans armes, je suis tout de même un inconnu dans cet place et je n'ai pas assez confiance pour rester désarmé.

Il regarda quelques secondes Elisabeth qui demeurait silencieux, puis il retourna son regard vers la jeune mère.

Il est bien d'éviter les problèmes, je ne suis malheureusement pas bien bon pour faire de même.

En disant cela, plusieurs souvenirs lui revinrent a l'esprit et il rit de nouveau. Reprenant son sérieux il dit:

Vous dites qu'il y a des fêtes entre slanns, y a-t-il d'autre évènements où un sylvarois peut participer?

Elisabeth écoutait avec attention la conversation, bien qu'elle soit silencieuse. elle obserait le petit Thalion qui avait grandi depuis. Elle fût rassuré de savoir que Raikos était un sylvarois et qu'il ne semblait pas avoir de mauvaises pensées derrière la tête. Lorsque le sujet des dangers d'Emlok fût entreprit, Elisabeth fit place à un sourire de dégout envers ces créatures qui attaquait le peuple depuis bon nombre de temps. Elle ne put s'empêcher d'ajouter :

- Vous savez, il y a parfois des gens avec qui vous vous entendez bien qui, dès que vous avez le dos tourné, font tout pour que vous soyez dans le pétrin. Il n'y a pas que les créatures à Emlok qui sont dangereuses. Il y a les traitres et les menteurs. Je crois que le seul conseil que j'ai à vous donner à propos de nos terres, c'est de garder l'oeil ouvert en tout temps.

Elisabeth jeta un coup d'oeil à Saphyra et dit

- En particulier pour les bébés. C'est pourquoi, je ferai de mon mieux pour que nos poupons ainsi que leurs mères soient en sécurité, tout comme le peuple d'Emlok et nos seigneurs.

elle regarda Thalion avec un sourire. Elle ne mettrait plus jamais ses convictions de côté. C'était de loin, l'erreur la plus grave qu'elle avait commit, en croyant que son Dieu l'avait abandonné.

Le petit Thalion, qui avait semblait avoir reconnu Élisabeth, se traîna jusqu'à elle en quête d'attention. Sa mère lui jetait souvent des regards afin de le surveiller. Elle sourit à Élisabeth lorsque celle-ci parla de la sécurité des enfants et de leurs mères.

Tu sais, je ne suis pas la seule à présent...Kya a eu une belle petite fille et Johanniel a elle-aussi eu un enfant.

Son sourire baissa un peu lorsqu'Élisabeth parla des menteurs et des traîtres.

Et malheureusement, certains prient l'honnêteté et ne le sont pas toujours...Elle reprit son sourire, comme si ses souvenirs avaient disparus, en se tournant vers Raikos.

Mais n'importe qui qui veut faire la fête peut venir! Ce n'est pas que réservé aux slanns.

J'en suis bien heureux, car j'esperais pouvoir participer à une fête, histoire de s'amuser quelque peu.

Son regard baissa vers ses mains, et c'est d'une voix lointaine qu'il dit:

Il est vrai, comme vous dites, que certains prient l'honnêteté et ne le sont pas toujours, et souvent certains ne s'en rendent même pas compte.

Il continua de regarder ses mains sans vraiment les voir, jusqu'à ce qu'il se rappela où et avec qui il était. Il releva la tête et sourit à nouveau, puis regarda Elisabeth.

Garder l'oeil ouvert, je n'y suis que trop habitué. J'ai traversé plusieurs endroits où les étrangés étaient très mal acceuillit et où je n'ai dormi que d'un seul oeil. Comme je l'ai déjà dit, je ne suis pas très bon pour éviter les problèmes.

Tout en disant cela, son sourire s'éteignit, et lorsqu'il eut fini de parler, il prit une grande respiration, releva la tête et reprit son sourire habituel.

Je ferais donc de mon mieux pour que mon honneteté ne soit pas mis en question.