Émilius ...

N'étant pas immunisé à la terrible contagion des bâillements, Émilius se mit aussi a bailler. Ayant déjà vu ce personnage et entendu ses plaintes, il savait pratiquement tout ce qu'il avait à lui dire. Du moins, il l'espérait. Ne prenant que le temps de le saluer par un signe de la tête, il commença à lui parler directement d'une manière bien à lui.

Je crois avoir de quoi qui pourrais vous intéresser. Ça pourrait très bien vous occuper un bon moment. Vous connaissez surement le peuple des Sark'houms qui vit dans le plan arcanique...

Comme Émilius n'attendait pas de réponse, il continua.

Ces êtres ont prit le contrôle de ce plan et compte bientôt envahir notre plan pour étendre leur pouvoir. Comme vous sembliez vouloir un peu d'action l'autre soir, je me suis dit que cela vous intéresserais de m'aider à convaincre la grande Reine-Vénus pour qu'elle participe à une rencontre pour élaborer un plan pour contré la domination des Sark'houms. Étant un Perd'hur, vous devriez en être capable, non?

Ce coup-ci, Émilius attendit une réponse.

Au début enjoué par la perspective de se fatiguer, on pu rapidement voir la déception sur le visage d’Otu. Il prit une longue respiration avant de répondre à l’homme de son même ton habituel.

-Effectivement, ça serait ennuyant que les Sark’houms viennent nous déranger.

Il prit une pause.

-Je pourrais aussi éventuellement discuté avec Reine-Vénus.

Dit-il très lentement, à son habitude.

-Mais sa risque d’être vraiment fatiguant…

Il prit une autre respiration.

-Vous êtes vraiment trop directe comme personne, c’est vraiment pas sympathique.

Continua-t-il de son débit particulièrement lent.

Il regarda aux alentours, s’il n’y avait pas personne d’autre de moins énergique. Au bout d’un moment, résigné, il se retourna vers le mage.

-Moi c’est Otuuu.

Émilius écoutait attentivement Otu et lorsque qu'il lui dit son nom, ilfit un légé sourrir amuser mais très bref, trop bref. Puis, ayant toujours une idée derrière la tête, il jeta hors de son visage tout ce qui pouvait ressembler à de l'émotion. Dans un long et profond soupir qui sembla le vidé de toute son énergie il y plaça les mots suivant, tout en expirant.

C'est un plaisir.

Analysant le sol quelque instant, il fit par s'assoir lentement en tailleur. Il déposa son coude droit sur sa jambe près de son genoux et reposa sa tête dans la baume de sa main droite. Son menton jusqu'à sa lèvre inférieur était ainsi caché.

Je m'appelle Émilius... De Morden... membre de la grande.... famille des Labeur...

il monta sa main gauche paume vers sois, pour montrer mollememnt la bague sur son doigt.

Otu regarda le nouveau venu s'installer sans broncher. Son nom ne lui disait absolument rien et il sembla se ficher éperdument de la bague. Après quoi, Otu fixa Émilius pendant quelques instants. Il n'y avait pas particulièrement beaucoup d'émotions dans le visage du farfadet, mais on pouvait facilement savoir qu'il était en train de juger se De Morden.

-Qui vous à appris de notre existence au juste?

Preuve comme quoi Otu était capable de prêter attention à certains détails. Il n'avait toujours pas changé de position.

-Je ne suis pas un spécialiste, dit-il en baillant, mais il me semble que peu de gens nous connaisse.

Puis il s'avachit légèrement d'avantage. Tout son corps était maintenant étalé sur sa fourrure et sa tête était supportée par son maigre bras. Il n'avait pas quitté Émilius du regard un seul moment.

Émilius poussa un tres bref mais auditible soupir nasal. Le genre de son qui peut être interprété de façon différente selon le contexte ou le compréhension de l'interlocuteur. Ce pouvait sembler être un reniflement nerveux et sans but précis ou abrégé un rire que l'on ne voulait pas montrer. Il prit un ton plus lent et répondit.

La scène que vous avez créée l'autre soir n'aura pas aidé à tenir votre existance très secrete. Cependant, j'en sais un peu plus que les autres car un homme qui étudis vos espèce m'a signaler l'agissement des Sark'houms.

Pause, le temps de réfléchir quelques secondes.

Son nom m'échappe... En tou cas, je souhaite que je n'ai jamais a vous faire cotoyer les Jin'baëls. À voir comment vous les détestez.

Bien qu'il n'attendait pas que le visage d'Otu change, il analysa sa réaction.

Le farfadet soupira quand Émilius le reprocha d’être indiscret. Non pas qu’il avait un orgueil démesuré, seulement qu’il n’aimait pas être en faute.

- Rien ne serait arrivé si le lutin puant n’avait pas été là.

Tout était toujours de la faute des lutins et ainsi Otu avait la conscience tranquille. Puis, il ne parut pas trop surprit d’apprendre que quelqu’un les étudiait. Quand Émilius mentionna le nom du peuple, Otu fronça les sourcils et parla d’une voix plus rapide. On pouvait entendre la frustration dans a voix quand il parla.

-Moi je souhaite que personne ne côtoient les Jin’baëls, ils sont tellement pas gentils! Et puis, si je les déteste, c’est de leur faute! À cause d’eux, Reine-Vénus est toute triste.

Puis il resta quelque instant silencieux en hochant la tête, pensif, en se remémorant tout les pitreries grotesques de ses ennemis jurés. Il continua d’un ton plus calme :

-Mais bon, je ne crois pas qu’ils méritent que je me fatigue à parler d’eux.

Et il recommença à fixer le magicien.

Émilius ne fut pas surprit qu'Otu ne fut pas trop surprit d'apprendre que quelqu'un les étudiait. Puis, jugeant que l'utilisation d'émotion était totalement inutile, il dit:

Vous avez raison.

Puis, il changea "habilement" le sujet de la conversation en posant un autre question.

En quoi est-ce que ce serait épuisant de parler à la Reine-Vénus?

N'ayant pas d'autres choses à faire, il fixa Otu dans les yeux. Il trouvait cette conversation un peu ennuyeuse mais nécéssaire c'est pourquoi il essayait de faire en sorte qu'Otu détroune son regard par cette méthode simple. Bien que ça concentration dans ce "jeu" pouvait un peu trahir son attention, il restait à l'écoute de la future réponse, sans pour autant s'attendre à quelque chose de constructif. Par contre c'est ce qu'il souhaitait... bref, il se contredisait lui même dans son esprit. Ces détails ne son malheureusement pas vus de tout le monde et lorsqu'ils viennent à être expliqués, ils se déforment et sortent tout changés.

Le farfadet continua de fixer le mage. La conversation tournait en rond. Otu, avec toute sa grâce, baillât fortement. À croire que la discussion qu’il avait eut avec le mage l’avait fatigué.

-Parler avec Reine-Vénus est loin d’être épuisant… S’est se rendre jusqu’à elle qui l’es plus.

Il changea de position et s’assit en indien.

-En tout cas, cette conversation m’a particulièrement épuisé.

Dit-il en prononçant chaque syllabe très clairement.

-Et puisqu’il ne faut pas résister à l’appelle du sommeil, je crois que je vais vous laisser.

Il se leva avec grande peine. Après s’être épousseté, Otu pris la fourrure sur laquelle il était assis et la déposa sur ses épaules. Il replaça son chapeau.

-La conversation à été assez ennuyante, et j’espère vous revoir un jour pour en avoir d’autres comme celle-ci. Sur-ce, au revoir.

Puis il parti en direction de Karmik, sa silhouette s’effaçant dans l’horizon.